La qualité des eaux de baignade
- Session : 2015-2016
- Année : 2016
- N° : 1061 (2015-2016) 1
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Question écrite du 08/06/2016
- de DUFRANE Anthony
- à DI ANTONIO Carlo, Ministre de l’Environnement, de l’Aménagement du Territoire, de la Mobilité et des Transports et du Bien-être animal
Le rapport annuel de l'Agence européenne pour l'environnement a publié les résultats de ses analyses sur la qualité des eaux de baignade. La Wallonie, antérieurement pointée du doigt par l'Europe pour la piètre qualité de certaines zones de baignade, a réussi à améliorer la situation grâce à une série d'investissements.
Mais il reste encore des zones problématiques, selon le rapport de l'EEA, certaines zones de baignade étant tellement polluées qu'elles sont fortement déconseillées, voire interdites aux baigneurs. Parmi elles, on peut citer l'Amblève à Coo, l'Ourthe à Hotton, la Semois à Florenville, la Lesse à Pont-à-Lesse, le plan d'eau de la Marlette à Seneffe, le lac de Butgenbach ...
Quelles sont les actions entreprises pour améliorer la situation sur ces zones polluées ?
Quelles sont les priorités ?
Cette situation est-elle due à des problématiques structurelles ou à des situations locales bien particulières ?
On le sait, le résultat de la Wallonie est meilleur par rapport aux dernières analyses.
Quel est le budget estimé pour les opérations encore en cours ou à mener sur les zones de baignade problématiques ?
La plupart de ces emplacements sont des lieux privilégiés par les vacanciers.
A l'approche de la période estivale, qu'est-ce qui est prévu pour informer les usagers lorsque les eaux de baignade sont de mauvaise qualité ?
Réponse du 13/06/2016
- de DI ANTONIO Carlo
La Wallonie compte 33 zones de baignade dont 25 sont ouvertes et conformes aux critères de qualité pour la baignade. Les 8 autres sites sont non conformes depuis plusieurs années et sont de ce fait interdits à la baignade.
Par ailleurs, 4 autres zones de baignade pour lesquelles une interdiction permanente de baignade avait été prise en 2015 viennent d’être définitivement supprimées de la liste officielle des zones de baignade en Wallonie. L’arrêté a été adopté par le Gouvernement jeudi denier et sera communiqué aux autorités locales dans les prochains jours.
Ces sites, de Nonceveux, Belvaux, Ouren et Royompré, étaient de qualité médiocre, peu ou pas fréquentés, peu propice à la baignade et ne disposaient d’aucune infrastructure aménagée.
À l’exception du Lac de Neufchâteau, les 8 sites non conformes sont localisés en rivière où la qualité bactériologique est largement dépendante des conditions climatiques. Elle se dégrade lors des événements pluvieux suite, notamment, au ruissellement de terres agricoles et de pâturages et aux rejets d’égouts.
Concernant les sites autorisés à la baignade, les résultats complets des campagnes d’analyses sont publiés sur le portail environnement de la Wallonie (http://aquabact.environnement.wallonie.be.)
En cas de résultat non conforme ou d’une alerte aux cyanobactéries, la Direction générale de l’Environnement (DGO3) en informe la commune et prononce, si nécessaire, une interdiction temporaire de baignade. Dans ce cas, il est demandé à la commune de prendre un arrêté interdisant la baignade et d’informer le public.
La Région consacre d’importants moyens budgétaires afin d’assurer une eau de qualité dans ses zones, en particulier en matière d’assainissement avec 29 millions d’euros pour des projets en cours ou programmés par la SPGE. Dans ce contexte, trois stations d’épuration ont été mises en service récemment :
- celle de Rendeux ayant un impact sur la zone de baignade de Hotton,
- celle de Chiny impactant la zone de Lacuisine
- et enfin la station d’épuration de Trois-Ponts en amont de Coo.
In fine, il est à observer que les efforts de la Région ne sont pas vains puisqu’une amélioration constante de leur état peut être observée depuis plusieurs années. Ainsi, entre 2010 et 2015, le nombre de sites conformes est passé de 20 à 25, et le nombre de sites d’excellente qualité est passé de 9 à 16.