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La présence de produits wallons dans les assiettes

  • Session : 2015-2016
  • Année : 2016
  • N° : 564 (2015-2016) 1

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  • Question écrite du 08/06/2016
    • de COLLIGNON Christophe
    • à COLLIN René, Ministre de l’Agriculture, de la Nature, de la Ruralité, du Tourisme et des Aéroports, délégué à la Représentation à la Grande Région

    Récemment, j'ai découvert une initiative intéressante du Maire de Florence à savoir, imposer 70 % de produits toscans dans les nouveaux commerces et restaurants de la ville. L'objectif est clair : garder une certaine identité gastronomique et culturelle pour sa ville.

    Ce type d'initiative doit nous pousser à réfléchir, car elle correspond également à une forme de patriotisme économique. Dans la foulée du succès qu'a rencontré le salon « c'est bon, c'est Wallon », il serait intéressant de voir si ce concept est transposable chez nous.

    Comment Monsieur le Ministre analyse-t-il l'initiative florentine ?
    Est-ce, selon lui, transposable chez nous ?

    Qu'en est-il par exemple des tables de terroir que l'OPW avait voulu promouvoir ?

    Est-ce toujours le cas malgré l'absorption de l'Office par l'APAQ-W ?

    Au-delà de l'aspect purement gastronomique du salon « c'est bon, c'est Wallon », la manifestation a-t-elle permis d'avoir une réflexion plus globale sur la promotion des produits wallons ?
  • Réponse du 13/06/2016
    • de COLLIN René

    L'honorable membre connait mon souci d’encourager les citoyens à consommer des produits locaux, à susciter l’affection des Wallons pour leur terroir et pour les producteurs de leur région. C’est un enjeu de société auquel je suis particulièrement sensible.

    Si l’initiative du Maire de Florence me semble très intéressante autant pour les aspects agricoles que touristiques.

    Il semble que cette idée risque de poser quelques difficultés au regard du respect du principe juridique de libre circulation des biens sur le marché intérieur de l’Union européenne. Cette idée mérite d’être creusée.

    Il existe de nombreux autres moyens pour attiser le patriotisme économique et mettre en avant les produits de notre terroir, qu’il s’agisse de la promotion des produits locaux, des circuits courts, auprès des écoles, des mouvements de jeunesse, mais également des restaurateurs.

    À ce sujet, l’Agence wallonne pour la promotion d’une agriculture de qualité (APAQ-W) travaille actuellement avec la Fédération HORECA, l’Agence pour l’entreprise et l’innovation et le Commissariat général au Tourisme (CGT), notamment, à l’évolution de ce concept.

    J’attire aussi l'attention de l'honorable membre sur le maillage qui se construit entre les producteurs locaux, l’APAQ-W et les collectivités publiques, au travers du « Clic local ». J’ai demandé à l’Agence de renforcer cet outil d’encouragement des achats locaux. Cela me donne évidemment l’occasion de dire que l'honorable membre peut, à l’instar du Maire de Florence, être acteur de cette priorité donnée aux achats locaux en l’intégrant dans les marchés publics de sa commune. Et plus une commune est importante, plus elle est en mesure d’offrir de la place aux produits locaux dans les cantines, les bureaux administratifs ou les réceptions. Je le dis pour l’ensemble des mandataires ici présents. L’APAQ-W est à sa disposition pour l'aider à souscrire à cette priorité.

    D’autre part, j’ai souhaité fin 2015 lancer un appel à projets « Hall relais agricole » qui vient de se clôturer ce 31 mai. Il me semble en effet indispensable de veiller à l’existence d’un nombre de points « relais » de vente de produits locaux.

    Celui-ci devrait permettre de renforcer le maillage et de mettre à disposition des producteurs de véritables outils de commercialisation et/ou de transformation de leurs produits.