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Le stockage public de la poudre de lait et les nouveaux débouchés pour le lait wallon

  • Session : 2015-2016
  • Année : 2016
  • N° : 572 (2015-2016) 1

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  • Question écrite du 09/06/2016
    • de DESQUESNES François
    • à COLLIN René, Ministre de l’Agriculture, de la Nature, de la Ruralité, du Tourisme et des Aéroports, délégué à la Représentation à la Grande Région

    Depuis la fin des quotas laitiers, le prix du lait n’a cessé de s’effondrer provoquant une crise sans précédent pour nos producteurs. Monsieur le Ministre a d’emblée adopté une position de pointe dans ce dossier en réclamant le retour à un mécanisme de régulation des volumes ainsi que la mise en œuvre de mesures rapides permettant le stockage public de la poudre de lait.

    De même, il a obtenu d’importants moyens du Gouvernement afin de venir en aide à nos producteurs. L’APAQ-W a également initié une campagne de promotion des produits laitiers. Des moyens ont été dégagés afin de développer les circuits courts, je pense notamment aux halls relais, et pour favoriser ma recherche. Enfin il vient de mettre sur pied un Centre d’information sur le lait.

    A plus long terme, la recherche de nouveaux débouchés tant en terme de marchés que de produits doit être une priorité afin de réduire l’exposition de nos producteurs aux fluctuations du marché.

    Peut-il faire le point sur le stockage public de la poudre de lait en Wallonie ?

    Quelles quantités ont pu être retirées du marché ?

    Pour quels montants ?

    Quel est le coût de ces mesures ?

    Est-il intégralement supporté par l’Europe ?

    Comment juge-t-il l’efficacité de ce système sur les prix du marché ?

    Peut-il faire le point sur la recherche de nouveaux débouchés pour nos produits laitiers ?

    Existe-t-il des projets industriels permettant d’envisager une meilleure valorisation des produits laitiers wallons ?

    Wagralim et nos laiteries participent-ils à ces travaux ?

    Quelle concertation a-t-il avec son collègue en charge de l’Économie ?
  • Réponse du 13/06/2016
    • de COLLIN René

    En Belgique, depuis le début de l’intervention publique en 2015, un total de 57.751 tonnes de poudre de lait (à prix fixe et par adjudication) ont été retirées du marché, dont 36.093 tonnes en Wallonie.

    Le plafond de 218.000 tonnes fixé par la Commission européenne pour l’achat à prix fixe en 2016 a été atteint le 25 mai. La Commission a, à nouveau, relevé ce plafond pour atteindre un volume total de 350.000 tonnes.

    Le prix d’achat du lait écrémé en poudre est de 1.698 euros par tonne. Les frais d’achat à préfinancer par la Wallonie s’élèvent donc jusqu’à présent à environ 61.286.000 euros. Ces montants seront récupérés au moment de la revente des produits stockés. Les frais d’entreposage sont remboursés au fur et à mesure par l’Union européenne sur base forfaitaire, la différence éventuelle étant à charge de la Wallonie. Les produits stockés seront remis sur le marché, lorsque la Commission estimera que la conjoncture le permet.

    En ce qui concerne le stockage privé, la Wallonie n’a reçu aucune demande d’aide à ce jour.

    Si on constate une très légère amélioration sur le marché du beurre, il faut bien constater que la mise en œuvre de ces mesures n’a pas l’effet escompté sur le marché de la poudre de lait.

    Plusieurs pistes peuvent être identifiées pour développer la filière de la transformation laitière wallonne en développant des produits à plus haute valeur ajoutée, en recherchant de nouveaux marchés, etc. L’AWEx et des structures telles que WAGRALIM peuvent supporter les entreprises dans leurs démarches.

    À cet effet, effectivement, j’ai soutenu le projet LAITHERBE, porté par le pôle WAGRALIM. Il a permis le développement d'une filière laitière complète et durable, fondée sur une alimentation à base d'herbe, destinée à produire un lait de qualité différenciée et offrant des débouchés à valeur ajoutée pour chaque maillon de la filière. Cette filière est le fruit d’un partenariat entre industriels, agriculteurs et chercheurs.

    L’appel à projets projet Hall-relais agricoles, qui vient d’être clôturé, soutient des démarches visant le développement d’outils locaux de transformation laitière et de valorisation du lait.

    Les opérateurs, avec le soutien des pouvoirs publics, doivent continuer à chercher de nouvelles voies de diversification. Il en va de l’avenir du secteur laitier en Wallonie.