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Les relais santé

  • Session : 2015-2016
  • Année : 2016
  • N° : 1133 (2015-2016) 1

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  • Question écrite du 10/06/2016
    • de TZANETATOS Nicolas
    • à PREVOT Maxime, Ministre des Travaux publics, de la Santé, de l'Action sociale et du Patrimoine

    Il y a quelques mois, Monsieur le Ministre annonçait avoir chargé son administration, en lien avec l’Observatoire Wallon de la Santé, d’un travail de collecte de données dans les relais santé, de façon à ce qu'il puisse évaluer la situation sociosanitaire des personnes que ces relais santé prennent en charge et ainsi en tirer des enseignements avec les secteurs concernés dans la perspective de nouvelles actions éventuelles à envisager et/ou d’actions actuelles à renforcer.

    Monsieur le Ministre peut-il nous dire où en est cette collecte de données ?

    A-t-elle déjà pu permettre de tirer des enseignements et la mise en œuvre d’actions concrètes ?
  • Réponse du 29/06/2016
    • de PREVOT Maxime

    Effectivement, l'Observatoire wallon de la santé travaille en concertation avec la Direction de l'action sociale pour mettre en œuvre le recueil de données sociodémographiques dans les relais santé, comme le prévoit l'article 68 du Code réglementaire de l'Action sociale et de la santé.

    Après un travail de concertation avec les relais santé, un formulaire de collecte des données a pu être testé en 2015 dans tous les relais santé. L'Observatoire et la Direction de l'action sociale ont présenté les résultats de cette première phase de test à mon cabinet au début de l'année. Suite à cela, nous avons adapté le code de l'Action sociale pour qu'il décrive les éléments pertinents à collecter. L'IWEPS qui est en charge de la collecte de données dans les relais sociaux a été associé tout au long de la démarche.

    En 2016, tous les relais santé se sont engagés à collecter les informations sur leurs patients. Cela implique pour les petites structures une charge de travail importante. Pour les relais santé qui sont dans une plus grosse structure, notamment le relais santé de Liège qui est intégré dans le CPAS pour ne citer qu’un exemple, cela a nécessité un changement informatique dans leur programme de gestion de dossiers patients. Au passage, nous pouvons vraiment féliciter les relais santé de s'être si bien adaptés, chacun à leur mesure, pour rendre cette collecte possible.

    Il faudra donc attendre 2017 pour avoir une année complète de données et pour analyser les premières informations chiffrées sur la population qui fréquente les relais santé. Il faut attendre les résultats de cette collecte pour pouvoir tirer les premières conclusions quant à des actions concrètes à mettre en place.

    À ce stade, les données de l'année test ont été analysées par l'Observatoire et on peut déjà dégager, avec précaution, car ce ne sont que des données partielles, une image plus précise de ce public. L'âge moyen, par exemple, est de 38 ans. Un tiers des consultants sont en fait des consultantes (34 % de femmes) et parmi celles-ci, un tiers vit avec des enfants. Trois quarts des utilisateurs des relais santé ont un revenu d'intégration, une allocation de chômage, de pension … qui, manifestement, ne leur permettent pas d'avoir accès aux systèmes de soins de santé classiques. Les motifs qui amènent les gens au relais santé sont principalement des difficultés psychologiques. Parmi les pathologies physiques, les relais santé traitent souvent des troubles du système digestif et du système ostéo-articulaire.

    Le suivi, d'année en année, permettra de décrire de plus en plus précisément les tendances et les besoins de ce public particulier qui échappent généralement aux statistiques et ce faisant, de comprendre aussi les besoins de travailleurs qui leur viennent en aide.