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Le dernier rapport de l'association Gaia quant à l'utilisation de chiens et de chats en laboratoire

  • Session : 2015-2016
  • Année : 2016
  • N° : 1073 (2015-2016) 1

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  • Question écrite du 10/06/2016
    • de GERADON Déborah
    • à DI ANTONIO Carlo, Ministre de l’Environnement, de l’Aménagement du Territoire, de la Mobilité et des Transports et du Bien-être animal

    Gaia, l’Association de défense des animaux, tire la sonnette d’alarme. Notre pays continue à utiliser trop de chiens et de chats en laboratoire. En 2014, notre pays comptait 1 698 animaux utilisés à des fins d’expérimentation. Soit 1 578 chiens et 120 chats. Des chiffres en hausse par rapport à 2013 : cette année-là, 633 chiens et 111 chats avaient été utilisés en laboratoire. Ces chiffres sont issus d’un rapport intitulé « L’utilisation des chiens et des chats dans l’expérimentation animale en Belgique ».

    Dans ce document, des constats plus qu’inquiétants : on apprend ce que subissent les compagnons à quatre pattes : injections, ponctions, insertions de cathéters, chocs électriques, administrations de médicaments, opérations… font partie de leur quotidien et on n’en sait pas plus sur les effets de ces interventions. Les chercheurs sont, en effet, souvent très vagues dans leurs réponses et sous-estiment les dégâts de leurs expériences. À titre d’exemple, ils décrivent comme « légère » une expérience impliquant des décharges électriques dans une patte de chien… Certains d’entre eux refusent même de répondre aux questions concernant le « bien-être » de ces animaux de laboratoire.

    C’est donc pour lutter contre cela que Gaia a décidé de passer à l’action. Tout au long de l’été, l’ASBL organisera une tournée contre les tests sur les chats et les chiens. Leur objectif : récolter un maximum de signatures à leur « pattition » et demander une interdiction de ces tests.

    Une « pattition » ? En effet, cette année, grande nouveauté, les animaux de compagnies pourront également apporter leur pierre à l’édifice en apposant leur patte sur la pétition.

    La tournée commencera le 26 juillet à Bruxelles pour se terminer le 11 août à Epen. En tout, l’association s’arrêtera dans 11 villes du pays.

    Monsieur le Ministre a-t-il pris connaissance de ce rapport inquiétant quant à l’utilisation de ces animaux de compagnie ? Si oui, peut-il me donner sa position à ce sujet ?
  • Réponse du 27/06/2016
    • de DI ANTONIO Carlo

    Je n’ai pas connaissance du rapport mentionné, mais manifestement il se réfère à des chiffres nationaux. Par rapport au nombre d’animaux utilisés à des fins expérimentales, je peux informer qu’en Wallonie, 31 chiens et 30 chats ont été utilisés en 2014 et 12 chiens et 8 chats en 2013. La Wallonie n’accuse pas d’augmentation soutenue comme cela semble se marquer au niveau national. L’augmentation aurait donc lieu dans les autres Régions et je ne peux donc pas me prononcer à ce sujet.

    Concernant la Wallonie, la variation du nombre d’animaux d’une année à l’autre est liée à la dynamique des projets en cours. Tous les projets sont obligatoirement évalués au préalable par les Commissions d’éthique qui supervisent les établissements utilisant des animaux dans le cadre d’expériences. Les projets qui concernent les chiens et les chats ne sont autorisés par les Commissions que si l’évaluation est favorable. Pour assurer la qualité et la précision des informations, les chercheurs doivent utiliser un formulaire éthique lorsqu’ils présentent leurs projets à la Commission dont ils dépendent. Ce formulaire reprend entièrement les critères d’évaluation exigés par l’annexe 6 de l’arrêté royal du 29 mai 2013, ce qui assure une présentation de données complètes et claires et permet d’estimer les effets sur les animaux.
    Toutes les expériences qui sont menées sur les chiens le sont dans le cadre de projets de recherche fondamentale portant sur l’individu sain ou sur la mise au point et la validation de nouvelles techniques cliniques au bénéfice des chiens. Celles qui sont menées sur les chats correspondent à des contrôles de lots de vaccins contre les maladies félines dans le cadre d’autorisations de mise sur le marché. Le but est donc de valider des techniques cliniques au profit des chiens et des chats. Aucun de ces animaux n’a été utilisé pour la recherche concernant les maladies humaines.

    La transparence sur ces projets est assurée grâce aux résumés non techniques et non confidentiels que les responsables des projets rédigent. Ces résumés reprennent l’information sur les interventions et leur niveau de gravité. Ils sont disponibles pour les projets de l’année 2014 sur le site de la Direction générale Opérationnelle Agriculture, Ressources naturelles et Environnement du Service public de Wallonie.

    En application du même arrêté, les contrôles des établissements sont organisés en fonction d’une analyse de risques propre à chaque établissement.