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Le centre Perex

  • Session : 2015-2016
  • Année : 2016
  • N° : 1149 (2015-2016) 1

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  • Question écrite du 14/06/2016
    • de DAELE Matthieu
    • à PREVOT Maxime, Ministre des Travaux publics, de la Santé, de l'Action sociale et du Patrimoine

    Le centre Perex assure depuis 1999, la surveillance du trafic sur le réseau autoroutier wallon et commande les équipements de celui-ci (caméras, panneaux à messages variables, boucles de comptage...) 24h/24.

    Il semblerait que le centre présente des difficultés informatiques notamment au niveau des écrans d'informations situés sur les autoroutes.
    Monsieur le Ministre peut-il me préciser si ceux-ci sont fonctionnels ?

    D'autre part, il semblerait que des caméras de surveillance placées le long des autoroutes auraient été renouvelées, mais ne seraient pas compatibles avec le système Perex. Est-ce le cas ? Dans ce cas, comment se fait-il que ce ne soit pas compatible ?

    J'apprends dans la presse que Monsieur le Ministre a pu débloquer un budget de 30 millions d'euros pour modifier le centre.

    À quelles modifications sera consacré ce budget ? Peut-il me le détailler ?

    Ne serait-il pas opportun de s'inspirer d'expériences positives des pays voisins tel que le centre de gestion de flux hyperperformant situé à Hambourg (en Allemagne) ?
  • Réponse du 29/06/2016
    • de PREVOT Maxime

    À mon initiative, le Gouvernement wallon vient de valider le projet de modernisation du centre PEREX pour une gestion « high-tech » des infrastructures wallonnes. Grâce aux nouvelles technologies, ce sont les équipements, les outils, les locaux, … qui vont notamment passer à l’ère du numérique pour créer un véritable centre PEREX 4.0. Une autre grande nouveauté consiste en l’extension de ce centre aux voies navigables afin d’y gérer également le trafic fluvial. Il était en effet essentiel que la Wallonie, située au carrefour des réseaux routiers et fluviaux européens, se dote d’un centre novateur de gestion dynamique de ses infrastructures. Le centre PEREX 4.0 contribuera de ce fait à accroître la sécurité et la mobilité sur l’ensemble du territoire wallon. Avec l’ensemble de ses fonctionnalités (gestion des routes, voies navigables, présence de la police, centre de traitement des infractions, etc…), PEREX 4.0 constituera une première européenne, s’inspirant des bons exemples existants chez nos voisins comme celui de Hambourg dont parle l'honorable membre ou encore celui de Renne en France.
     
    La plupart des équipements, logiciels, bases de données, applications, … du centre PEREX actuel ont été mis en place lors de son inauguration en 1999. Il apparait clairement aujourd’hui, plus de quinze ans plus tard, qu’ils ne répondent plus aux standards informatiques contemporains. Malgré quelques actualisations, le système reste difficilement évolutif et a atteint ses limites. Par ailleurs, certains écrans d’informations situés sur les autoroutes, appelés panneaux à messages variables, présentent divers dysfonctionnements.
     
    Une étude menée depuis 2013 en vue de l’optimalisation de la gestion des équipements électromécaniques a dressé un bilan complet de l’état des installations et proposé un plan de rénovation et d’amélioration pour l’ensemble des équipements électromécaniques du réseau routier.
     
    Les caméras de surveillance du trafic en sont un exemple. Placées en des endroits stratégiques sur le réseau autoroutier, elles constituent un outil indispensable pour les opérateurs chargés de la gestion du trafic et permettent d’évaluer en temps réel l’état de la circulation sur le réseau autoroutier. Le signal vidéo de ces caméras est envoyé pour exploitation, soit au centre PEREX, soit au centre des TILLEULS pour ce qui concerne l’autoroute A602 à Liège (tunnel de Cointe). Dans chacun des deux centres, les images de ces caméras sont décodées et affichées sur des écrans. Toutes ces opérations sont coordonnées depuis le centre PEREX par une application informatique, système de gestion de la vidéo, qui gère le transport des signaux vidéo depuis les caméras jusqu’aux écrans. Ce système doit pouvoir dialoguer avec les équipements de terrain. Cette ancienne application conçue pour des caméras qui n’étaient plus disponibles devait évoluer pour dialoguer avec des caméras de nouvelles générations installées. L’année passée, cette problématique a déjà fait l’objet d’une adaptation, bien nécessaire en attendant le futur PEREX 4.0. C’est ainsi que les développements et le remplacement des écrans de visualisation du PEREX ont été réalisés et cette problématique d’incompatibilité avec les caméras placées sur le réseau n’existe plus.
      
    Un budget de 30 millions d’euros a été débloqué pour en faire un centre « high-tech ». La répartition de ce budget est de 10 millions d’euros pour le bâtiment, 10 millions d’euros pour les équipements informatiques de gestion du PEREX (routes et voies hydrauliques) et 10 Meuros pour une première phase d’équipements de gestion sur le terrain, tant sur le réseau routier et autoroutier que sur le réseau fluvial. À cela, s’ajoute un budget de 2,5 millions débloqué fin de l’année passée, spécifiquement pour implanter de nouvelles caméras le long des autoroutes.
     
    Pour le démarrage de cet important projet, l’Administration a préparé un marché de type DBM (Design, Built, Maintenance) pour l’extension et la modernisation du bâtiment et dont le lancement a été décidé lors du Conseil d’Administration de la SOFICO ce 24 juin. L’administration a aussi été mandatée pour préparer un dossier d’étude d’architecture de gestion pour les équipements informatiques du centre. Enfin, un marché de fourniture et d’implémentation des équipements sur le réseau sera ensuite lancé.

    En termes de timing, le bâtiment sera construit de fin 2017 à fin 2018 et les équipements suivront immédiatement.