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Le suivi à domicile après accouchement

  • Session : 2015-2016
  • Année : 2016
  • N° : 1150 (2015-2016) 1

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  • Question écrite du 14/06/2016
    • de DAELE Matthieu
    • à PREVOT Maxime, Ministre des Travaux publics, de la Santé, de l'Action sociale et du Patrimoine

    Début 2015, l'homologue fédérale de Monsieur le Ministre, Madame De Block a réduit de quatre à trois jours le forfait remboursé aux hôpitaux pour la prise en charge d'une naissance et devait développer la prise en charge des jeunes mères une fois rentrées à la maison.

    La collaboration intensifiée entre les hôpitaux et les sages-femmes, annoncée lors de la coupure budgétaire, n'arrive pourtant pas. Des projets-pilotes ont été sélectionnés il y a deux mois, mais rien n'est encore mis en place.

    Au niveau de la Wallonie comment soutient-il cette initiative ?

    Quelle collaboration a été mise en place avec le niveau fédéral ?

    Quel budget est attribué à cette alternative de prise en charge à domicile ?
  • Réponse du 29/06/2016
    • de PREVOT Maxime

    La décision de la Ministre Maggie de BLOCK de réduire progressivement la durée des séjours en maternité tient d’une part, à répondre aux recommandations du KCE et, d’autre part, à réaliser des économies. Le dossier est suivi de près par mes collaborateurs.

    En effet, si le volet « soins » est de compétence fédérale (je pense ici aux suivis par le gynécologue, par la sage-femme, le pédiatre, …), la Fédération Wallonie-Bruxelles a, pour sa part, en charge le suivi du jeune enfant notamment par l’ONE, et le volet de l’aide à domicile est en effet de la compétence de la Région. Et, je pense ici aux services d’aide à domicile qui pourront aider les mamans, lorsque c’est nécessaire, dans des tâches d’entretien ménager, les courses, la préparation de repas, l’aide apportée à la fratrie …

    La préoccupation de chacun des acteurs concernés doit être la sécurité de la mère et du nouveau-né, mais aussi leur bien-être. Un départ précoce demande une bonne prise en charge à la maison. Un élément essentiel pour cela est une bonne collaboration, communication et coordination entre les différents acteurs intra et extrahospitaliers pour assurer la continuité des soins à la maman et à son enfant.

    Les SISD (Services intégrés de soins à domicile) doivent être à cet égard un acteur clé dans cette concertation. Le SISD est en effet une plate-forme d’information, de soutien, de concertation ainsi que d’échanges entre les différents acteurs des soins et de l’aide du secteur ambulatoire. Il veille à développer une collaboration plus efficace entre les différentes lignes de soins, notamment l’intra et l’extra muros.

    La Wallonie souhaite lui donner le rôle de fédérateur multidisciplinaire dans sa zone de soins. À cet effet, les sages-femmes de première ligne pourraient également y être représentées.

    Les projets-pilotes retenus en Région wallonne sont ceux des CHR de Mons et de La Citadelle à Liège. Ainsi, nous avons rencontré les coordinatrices de la plateforme « Bien-naître » rassemblant des sages-femmes indépendantes. Leur objectif est d’assurer le lien entre le service de maternité hospitalier et le relais des soins au domicile, mais de l’aide également. Une bonne information à ces coordinatrices sur les services d’aide existants était nécessaire. En effet, les collaborations n’étaient pas fréquentes jusqu’ici. Il est important pour chacun de bien connaître les différents acteurs (et les missions de chacun) qui peuvent être mobilisés pour venir en soutien aux mamans. Une attention particulière est notamment nécessaire pour les familles fragilisées pour lesquelles il ne faut pas seulement assurer une continuité des soins, un soutien si nécessaire, mais aussi éviter que le nouveau système ne conduise à des frais supplémentaires.

    D’autre part, nous devons analyser avec les sages-femmes dans quelle mesure, la coordination de l’aide et des soins à domicile dans le cadre du raccourcissement des séjours en maternité ne pourraient pas s’intégrer au sein des centres de coordination existants, agréés et financés par la Région.


    Nous suivrons avec intérêt les différentes évaluations de ces projets et restons à l’écoute des acteurs de première ligne.

    Il n’y a à l’heure actuelle pas de budget spécifique dégagé pour ces projets au niveau de la Région.