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Le plan Wallonie cyclable

  • Session : 2015-2016
  • Année : 2016
  • N° : 1083 (2015-2016) 1

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  • Question écrite du 14/06/2016
    • de DAELE Matthieu
    • à DI ANTONIO Carlo, Ministre de l’Environnement, de l’Aménagement du Territoire, de la Mobilité et des Transports et du Bien-être animal

    Le Gouvernement a adopté le 24 mars le plan Wallonie cyclable 2.0. Même si ce plan développe des axes positifs, j'ai malgré tout quelques interrogations à son sujet.

    Le plan privilégie « l’usage d’infrastructures légères et sécurisées » comme les marquages au sol. Mais les usagers attendent surtout des infrastructures sécurisantes.
    Monsieur le Ministre compte-t-il développer ces infrastructures ?
    Si oui, avec quel budget ?

    Certaines mesures restent floues dans leur concrétisation. Comme par exemple la lutte contre le vol de vélo ou la mise en selle de travailleurs isolés.
    Quelles sont vos propositions opérationnelles ?

    Et quelle forme prendra le soutien régional aux vélos à assistance électrique ?

    Une prime ou un autre mécanisme ?  

    Enfin le plan évoque la « simplification du paysage vélo en Wallonie » sans mentionner de mesures concrètes.
    Vers quoi se dirige-t-on ?

    La concentration d’une partie des moyens sur 10 communes cyclables pilotes disparaît au profit des « crédits d’impulsion » auquel toutes les communes disposant d’un Plan Communal de Mobilité (PCM) peuvent postuler.
    Peut-il préciser quels seront les critères pour allouer ces subsides d'aménagement ?

    Au niveau de la concertation, la Commission vélo régionale ne s’est plus réunie depuis plus d’un an. Quand va-t-il la réunir ? Compte-t-il associer l’administration régionale wallonne (SPW), qui dispose maintenant d’une expertise vélo, à l’élaboration et à la concrétisation du plan ?

    Aucun budget n’est associé à ce plan.
    Comment compte-t-il dès lors le mettre en œuvre?

    Le plan arrive tard dans la législature.
    Le Ministre de la Mobilité aura-t-il le temps de le concrétiser avant 2019 ?

    Disposer de statistiques fiables sur l'évolution de la part modale réelle du vélo en Wallonie est nécessaire pour mesurer l'efficacité du plan. Actuellement, elles n'existent pas. Que compte-t-il faire par rapport à cela ?
  • Réponse du 27/06/2016
    • de DI ANTONIO Carlo

    Le 24 mars 2016, j’ai présenté au Gouvernement wallon les lignes directrices du nouveau plan Wallonie cyclable. Jusqu’à la fin de la législature, celles-ci seront progressivement déclinées en mesures précises et opérationnelles, dans le cadre des compétences et des budgets de chacun des ministres concernés par le développement du vélo en Wallonie.
     
    La première mesure opérationnelle, que j’annoncerai dans les toutes prochaines semaines, visera à soutenir le développement du vélo à assistance électrique. La forme que prendra ce soutien est en voie de finalisation.
     
    En ce qui concerne les infrastructures, mon collègue Maxime PREVOT interviendra sur le réseau régional. 
     
    Pour ma part, je soutiendrai, notamment, l’aménagement par les communes de chaînons manquants sur leur réseau, pour connecter, entre eux, le réseau RAVEL existant, les zones d’habitat et les pôles d’activités (gares, écoles, centres sportifs, commerces, zones d’activités économiques, hôpitaux…). Sans pour autant s’y limiter, des infrastructures légères, du marquage au sol, de la signalisation, peuvent déjà donner de l’espace et de la visibilité aux cyclistes dans le trafic, surtout en milieu urbain.
     
    Quant au programme de subventions aux 10 communes cyclables, qui s’inscrivait dans une expérience « pilote », ne sera pas reconduit afin que davantage de villes et communes puissent bénéficier d’un soutien pour élargir et amplifier la dynamique cyclable en Wallonie. 
     
    Ce soutien se fera par un autre programme que les crédits d’impulsion, ceux-ci étant plus largement destinés à soutenir les communes dans la concrétisation de leur plan de mobilité.
     
    Enfin, au niveau de la concertation, une task force a été mise en place associant également mes Collègues Maxime PREVOT et René COLLIN, respectivement en charge des Travaux publics et du Tourisme. Des réunions régulières permettent une coordination entre les initiatives de développement des infrastructures, de promotion de l’usage du vélo touristique et de l’usage du vélo au quotidien.