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L'impact des grèves successives dans l'administration

  • Session : 2015-2016
  • Année : 2016
  • N° : 278 (2015-2016) 1

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  • Question écrite du 17/06/2016
    • de KNAEPEN Philippe
    • à LACROIX Christophe, Ministre du Budget, de la Fonction publique et de la Simplification administrative

    Les grèves ont fortement secoué la Wallonie ces dernières semaines. Actions menées pour un meilleur service public, contre diverses mesures prises par le Gouvernement, pour une meilleure organisation de la SNCB… Les raisons invoquées n’ont pas manqué et n’ont surtout pas manqué d’impacter le quotidien des citoyens, dont les témoignages ont afflué en masse par voie de presse et via les réseaux sociaux.

    Si j’insiste sur le caractère essentiel, démocratique et universel du droit de grève, celui-ci n’est pas absolu et ne doit, selon nous, en aucun cas être usurpé et banalisé, sans quoi il est amené à perdre son impact, à être vidé de son sens et tout à fait dénaturé. Les grèves successives de ces dernières semaines accroissent encore un peu plus la « gréviculture wallonne » ; une gréviculture qui nuit gravement à l’image de la Wallonie, à court, moyen et long termes. Des investisseurs frileux, des pertes économiques sèches, des citoyens pris en otage et un service public qui tourne au ralenti, voire pas du tout pour un temps indéterminé.

    Toutefois, l’impact d’un mouvement de grève est souvent difficilement objectivable globalement. C’est pourquoi je demande à Monsieur le Ministre la façon dont son administration a réagi face à cette grève. Étendue sur plus d’une semaine, il me semble opportun, pour ce faire, de cibler le jeudi 26 mai et le mardi 31 mai. Sous des dehors statistiques, ma question a une vocation bien plus interrogative, politique et transversale. Quelle fut l’ampleur du mouvement de grève enregistré dans les directions générales transversales, les directions générales opérationnelles et dans les organismes d’intérêt public dont Monsieur le Ministre a la tutelle ?

    Dispose-t-il d’un pourcentage des agents qui se sont déclarés en grève, des agents effectivement au travail et des agents qui se sont présentés sur leur lieu de travail, mais ont été empêchés d’exercer leur activité professionnelle ?

    Ces questions supposent un recensement des piquets de grève devant chacun des bureaux du Service public, des directions générales et des OIP. Monsieur le Ministre peut-il me fournir le détail de ces piquets de grève afin d’établir un état des lieux plus concret de la situation de grève aux deux dates précitées ?
  • Réponse du 08/07/2016
    • de LACROIX Christophe

    En ce qui concerne le Service public de Wallonie, le jeudi 26 mai, aucun membre du personnel du SPW ne s’est déclaré en grève.

    Le mardi 31 mai, 208 membres du personnel du SPW se sont déclarés en grève, ce qui représente 2 % des membres du personnel.

    Il n’y a pas eu de piquet de grève le jeudi 26 mai.

    Le mardi 31 mai, il y a eu 6 piquets de grève à différentes écluses.

    On peut également relever que 5 convoyeuses scolaires n’ont pas pu pénétrer sur leurs lieux de travail (bus scolaires) vu que les chauffeurs étaient en grève.

    Toutefois, à la suite des perturbations dans les transports en commun, le jeudi 26 mai, 195 membres du personnel n’ont pas pu se rendre sur leur lieu de travail et pour le 31 mai, 264 membres du personnel ont été dans cette situation.

    En ce qui concerne l’École d’administration publique, aucun agent ne s’est déclaré en grève et aucun piquet de grève n’a eu lieu à l’entrée des locaux.

    Tous les agents ont pu se rendre sur leur lieu de travail.

    Enfin, les grèves n’ont pas eu d’impact sur les activités de l’École qui ont continué à se dérouler normalement. Aucune formation n’a été annulée durant cette période, seuls 4 groupes ont été reportés.