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La campagne d’analyses des cours d’eau effectuée par le Contrat de rivière de la Dyle et de la Gette

  • Session : 2015-2016
  • Année : 2016
  • N° : 1104 (2015-2016) 1

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  • Question écrite du 21/06/2016
    • de MAROY Olivier
    • à DI ANTONIO Carlo, Ministre de l’Environnement, de l’Aménagement du Territoire, de la Mobilité et des Transports et du Bien-être animal

    Le Contrat de rivière de la Dyle et de la Gette a réalisé une campagne d’analyses en 2015 sur les vallées épurées en 2012 et 2013. Les résultats indiquent une amélioration significative de la qualité de l’eau. Cette amélioration est à mettre clairement en relation avec les efforts consentis en termes d’assainissement des eaux et en termes de rationalisation des pratiques agricoles.

    Le travail porte donc ses fruits, mais il reste du travail, beaucoup de travail.

    Dans 28 stations, où les comparaisons entre les analyses de 2014 et de 2015, peuvent être faites, on retrouve ainsi significativement moins d’azote ammoniacal et de phosphates dans les eaux, ainsi que nettement moins de matière organique, soit des conditions favorables à une meilleure oxygénation de l’eau et, donc, à la vie aquatique.

    Ce qui est inquiétant, c’est que le Contrat de rivière déplore qu’aucun cours d’eau du bassin ne soit de « bonne » qualité. 68 % des cours d’eau inventoriés présentent ainsi une qualité d’eau « moyenne », les autres présentant une qualité d’eau allant de « mauvaise » à « médiocre ».

    Monsieur le Ministre a-t-il pu prendre connaissance de cette étude importante ?
    Quels sont ses commentaires sur les résultats ?

    Il y a une amélioration, certes, mais ne voilons pas la réalité : aucun de nos cours d’eau n’est de bonne qualité et plus d’un tiers de nos cours d’eau sont dans le rouge.

    Quelles sont d’après lui les priorités à donner pour redresser la barre ?

    Le Programme de Gestion durable de l’Azote porte-t-il ses fruits ?

    Quelle évolution espère-t-il obtenir à court et moyen termes ?
  • Réponse du 27/06/2016
    • de DI ANTONIO Carlo

    Les campagnes d’analyse des eaux de surface effectuées par le contrat de rivière Dyle-Gette sont très intéressantes. Mais les données restent indicatives, car au regard de la Directive-cadre sur l’Eau, les seules données officielles qui sont rapportées à l’Europe sont celles qui proviennent de la Direction des Eaux de Surface de la Direction générale de l’Environnement et qui, pour le sous-bassin hydrographique de la Dyle-Gette, sont relatives à 13 masses d’eau de surface.

    La qualité globale des cours d’eau ne peut être comparée entre les deux sources données - contrat rivière et Administration. Cela parce que le nombre d’indicateurs supplémentaires utilisés par l’Administration est très important, en respect des obligations imposées par la Directive-cadre sur l’Eau. En effet, la qualité globale des eaux de surface est basée sur l’évaluation de deux états :
    - l’état écologique
    - l’état chimique.

    L’état écologique est fondé sur un système pyramidal où la biologie est au sommet et la physicochimie (c'est-à-dire les macropolluants et les polluants spécifiques) à la base. L’assainissement des eaux usées, largement mis en place a un effet sur les macropolluants.

    De plus, la biologie est constituée de 4 indicateurs différents : les macroinvertébrés, les diatomées, les poissons et les macrophytes. C’est le plus mauvais de ces 4 indicateurs qui déterminent la qualité biologique du cours d’eau. Le contrat de rivière ne dispose pas de suffisamment d’éléments pour procéder à une évaluation précise de la qualité biologique, car il n’utilise que les diatomées.

    L’écologie des masses d’eau de la Dyle-Gette, même si elle s’améliore, reste insuffisante aux yeux de la Directive-cadre et c’est clairement la biologie qui limite la qualité écologique de ces cours d’eau.

    La qualité des eaux de surface va en s’améliorant, mais il faudra encore plusieurs années avant de voir l’état global des masses d’eau de la Dyle-Gette atteindre le bon état selon la Directive-cadre. En effet, le paramètre biologique est le plus limitant et demande du temps pour progresser une fois l’amélioration physico-chimique effective.

    Concernant le Plan de Gestion durable de l’Azote, il porte ses fruits depuis plusieurs années en ce qui concerne les eaux souterraines de la zone vulnérable des sables bruxelliens, bien que l'amélioration demande du temps.

    19,5 % des captages enregistrent une concentration en nitrates supérieure à 50mg/l contre 21,4 % sur la période 2008-2011, et ce même si les pratiques agricoles se sont grandement améliorées grâce au PGDA. L'effet de pratiques agricoles plus respectueuses de l’environnement se fait sentir lentement, vu la profondeur des captages et la lenteur de la migration des nitrates vers la nappe phréatique.