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La création d'une zone de baignade sur l'Ourthe

  • Session : 2015-2016
  • Année : 2016
  • N° : 1105 (2015-2016) 1

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  • Question écrite du 21/06/2016
    • de MORREALE Christie
    • à DI ANTONIO Carlo, Ministre de l’Environnement, de l’Aménagement du Territoire, de la Mobilité et des Transports et du Bien-être animal

    En 2015, comme cela est renseigné sur le site d'Aquabact, 33 zones de baignade étaient répertoriées en Wallonie. Parmi celles-ci, 8 étaient interdites en raison de la qualité de l'eau insuffisante observée au cours des quelques années précédentes, comme le prévoit la directive européenne 2006/7/CE. Pour les 25 autres zones, autorisées, la qualité de l'eau allait de suffisante à excellente.

    En Province de Liège, toujours en 2015, trois zones étaient autorisées (lac de Robertville, les étangs de Recht à Saint-Vith, centre Worriken à Butgenbach) et une était interdite (Coo). Aucune zone n'était donc autorisée à la baignade sur l'Ourthe. Bien que la baignade ne soit pas autorisée, pas plus qu'interdite sauf avis contraire de la commune, beaucoup n'hésitent pas à aller y piquer une tête, prenant parfois des risques inconsidérés en certains endroits…

    Il me revient qu'une campagne d'échantillonnages dans l'ensemble des zones répertoriées en Wallonie a été lancée début juin en vue de l'ouverture de la saison balnéaire le 15 juin. Des analyses seront ainsi réalisées tout au long de la saison, jusqu'à la mi-septembre, afin de veiller au maintien de la qualité de l'eau dans les zones de baignade.

    Ne pourrait-on pas profiter de cette campagne d'échantillonnages et du retour des beaux jours pour réaliser des prélèvements en vue de déterminer une zone de baignade, autorisée, dans la région de l'Ourthe-Amblève ?

    Bien sûr, sachant que l'Ourthe est considérée comme un cours d'eau semi-torrentiel, toute nouvelle zone ne peut s'envisager qu'à des endroits peu profonds et sécurisants.

    À défaut d'officialiser une nouvelle zone de baignade sur l'Ourthe pour toute la saison balnéaire, n'est-il pas envisageable d'obtenir une dérogation en vue d'instaurer l'accès à la rivière à une période déterminée, par exemple dans le cadre de l'organisation d'un événement estival ?
  • Réponse du 27/06/2016
    • de DI ANTONIO Carlo

    La gestion des eaux de baignade en milieu naturel relève d’une Directive européenne qui a été transposée dans le Code de l’Eau. Elle vise à assurer un niveau élevé de protection pour la santé des baigneurs.

    Les zones de baignade sont désignées pour l’entièreté d’une saison balnéaire, à savoir du 15 juin au 15 septembre.

    Elles peuvent faire l’objet d’actualisation, soit un retrait comme cela a été le cas pour 4 zones de baignade récemment, soit à un ajout.

    Dans ce cas, il y a lieu cependant de s’assurer que toute nouvelle zone potentielle est en mesure de satisfaire aux critères stricts de qualité et n’est pas susceptible d’être influencée de manière significative par des sources de pollution proches.

    À ce titre, afin d’améliorer l’offre au public, l’Administration a inventorié et analysé une vingtaine d’endroits potentiels de baignade ces dernières années, dont plusieurs sur la région de Liège (le Lac de Warfa à Nivezé, l’Ourthe au Parc de La Boverie à Liège, aux Bains de Hamoir, au Domaine de Palogne à Ferrières,…). Pour la province de Liège, une nouvelle zone de baignade a ainsi été désignée en 2014, il s’agit du Centre sportif de Worriken, sur le lac de Bütgenbach.

    Le Code de l’Eau prévoit la possibilité pour toute personne d’adresser à l’Administration des observations relatives à l’actualisation de la liste des eaux de baignade.

    Le Département Environnement et Eau vérifie la pertinence de chaque proposition reçue de demande de nouvelle zone de baignade, et le cas échéant, assure un suivi de la qualité microbiologique sur quelques années.

    Vu les critères très sévères applicables aux eaux de baignade, l'honorable membre comprend aisément la difficulté de créer de nouvelles zones, en particulier en rivière.

    En outre, la réglementation européenne ne permet pas de proposer des sites qui présenteraient par exemple un risque sanitaire « modéré » ; elle ne prévoit pas non plus de dérogation qui permettrait l’autorisation de baignade dans une zone non officielle pour une période déterminée.