/

La révolution du secteur énergétique

  • Session : 2015-2016
  • Année : 2016
  • N° : 655 (2015-2016) 1

2 élément(s) trouvé(s).

  • Question écrite du 21/06/2016
    • de CRUCKE Jean-Luc
    • à FURLAN Paul, Ministre des Pouvoirs locaux, de la Ville, du Logement et de l'Energie

    L'essor du renouvelable, la chute des prix du pétrole et la transition énergétique sont autant de signes qui attestent de la véritable révolution dans laquelle est entré le secteur énergétique.

    À l'instar de la révolution numérique, il semble opportun d’analyser en profondeur le glissement des plaques du dossier énergétique sous peine de poser des choix qui engageront douloureusement les générations futures.

    Comment Monsieur le Ministre s'entoure-t-il dans son analyse prospective ?

    Quels sont les opérateurs qui le conseillent et qui ont son écoute et sa confiance ?

    Comment analyse-t-il le phénomène de décentralisation des sources énergétiques, des productions et du stockage ?

    Quelles sont les conséquences qu'il en tire pour le travail de la politique wallonne de l'énergie ?

    Comment analyse-t-il le positionnement des grands énergéticiens face à la remise en cause du modèle historique ?
  • Réponse du 24/10/2016
    • de FURLAN Paul

    Je suis bien entendu entouré au premier rang par mon administration et le régulateur wallon, ensuite, nous travaillons systématiquement avec des groupes de travail composé des acteurs concernés notamment les fournisseurs, les gestionnaires de réseau, les associations sociales et environnementales. Rien de tel pour comprendre les évolutions d’un secteur que de travailler en prise directe avec la réalité telle qu’elle est vécue sur le terrain.

    Ce travail concret s’inscrit dans une vision qui prend en compte à la fois, une vision à long terme de la transition énergétique vers une société décarbonée, les soubresauts de l’ancien système reposant sur les énergies fossiles et la volonté de garantir l’accès de tous, particuliers et entreprises, à une énergie abordable.

    Le développement des énergies d’origine renouvelable est indissociable de l’idée même de transition énergétique et leurs valorisations implique, par nature, une décentralisation voire même une certaine dispersion, à l’exception notable toutefois des unités de biomasse de grande taille qui sont comparables en terme de taille, de puissance et de localisation aux centrales thermiques classiques. La connexion de ces différentes sources au réseau de transport se réalise généralement via les réseaux ou lignes haute tension existantes.

    Cette caractéristique impose l’adaptation des différents réseaux afin d’accueillir ces nouvelles sources de production. Le stockage d’énergie est un des outils disponibles pour adapter les réseaux ; ce stockage peut également être décentralisé pour répondre à des situations plus locales. D’autres outils ont été identifiés tels que la flexibilité des productions et la flexibilité des consommateurs. Citons encore des solutions telles que le renforcement des lignes, l’utilisation de transformateur à tension variable et autres développements technologiques,…

    L’honorable membre conviendra qu’avant d’autoriser la mise en place de ces outils, il est nécessaire d’encadrer leur utilisation via une réglementation adéquate afin d’éviter des dépenses inutiles ou des dérèglements du marché de l’électricité. Voici donc où notre travail politique wallon peut être utile.

    Les grands électriciens suivent plutôt une logique économique en utilisant des outils de production dont la rentabilité est suffisante et en fermant les centrales jugées trop peu rentables. De plus ils investissent dans des unités flexibles telles que Coo pour assurer l’équilibre de leur portefeuille de client. On constate également que ces énergéticiens investissent dans les unités renouvelables telles que les parcs éoliens ce qui est une bonne chose.