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La sécurité routière à l'ère du numérique

  • Session : 2015-2016
  • Année : 2016
  • N° : 1182 (2015-2016) 1

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  • Question écrite du 21/06/2016
    • de TZANETATOS Nicolas
    • à PREVOT Maxime, Ministre des Travaux publics, de la Santé, de l'Action sociale et du Patrimoine

    Monsieur le Ministre a démarré une collaboration entre la Wallonie et la société IBM pour mener un projet de recherche, d’expérimentation et de développement numérique en vue d’améliorer la mobilité et d’accroître la sécurité routière sur les routes wallonnes.

    Afin de disposer d’un maximum d’informations, au-delà du partenariat déjà mis en place avec la société COYOTE, il s’est avéré pertinent de disposer de nouveaux outils de récolte de données provenant directement de véhicules circulant sur le réseau routier, autrement dit de véhicules dits « connectés ». À ce jour, environ 3.100 véhicules ont, semble-t-il été activés.

    Monsieur le Ministre peut-il me dire comment ces véhicules ont été sélectionnés ?

    S’agit-il d’une base volontaire ?

    Les participants sont-ils défrayés ?
    Si oui, à quelle hauteur ?

    Enfin, peut-il nous dire comment les données sont transmises, stockées et combien de temps elles sont conservées ?
  • Réponse du 12/07/2016
    • de PREVOT Maxime

    Je confirme tout d’abord que ce partenariat respecte en tous points les règles en matière de protection de la vie privée avec une « anonymisation » totale des données transmises.
    Au niveau du choix des véhicules concernés, il s’agit d’un accord passé entre IBM et le groupe PSA qui concerne des véhicules neufs sans rétribution pour les propriétaires.
     
    La Wallonie a bien conclu un marché de fournitures pour un projet de recherche et développement avec IBM Belgium SPRL qui est naturellement tenu de respecter toutes les lois en vigueur, dont la protection de la vie privée. Les données de base sont donc anonymes et elles ne sont conservées que le temps nécessaire à la réalisation de l'étude.
     
    De façon plus générale, parmi les différentes sources possibles de données, on retrouve des opérateurs de téléphones ou des flottes de véhicules. IBM a opté pour l’utilisation de données d'une flotte de véhicules provenant d'un constructeur automobile. Cette source a l'avantage de pouvoir disposer des informations techniques relevant du véhicule comme le déclenchement de l'ABS, l'ESP ou des Airbags. C'est d'ailleurs un des éléments qui a amené à contracter ce marché de recherche et développement.
     
    Les trois axes de recherche sont :
    * L’analyse des vitesses,
    * L’identification de zones à risque (déclenchement de l'ABS, de l'ESP, des airbags, …),
    * L'étude des carrefours (longueur et durée des files d'attente).
     
    À terme et au-delà de cette première expérience, le but recherché est de :
    - disposer d’une carte de la vitesse réelle pratiquée sur l’ensemble du réseau routier ;
    - de quantifier l’impact d’un aménagement (ralentisseur, radar,…) sur le comportement des usagers ;
    - poursuivre l’identification des zones à risque sur base d’autres informations objectives que les accidents corporels ;
    - améliorer la gestion et la régulation des carrefours à l’aide de données enrichies.
     
    Je souhaite en effet utiliser les nouvelles technologies et services embarqués dans les véhicules, comme moyens complémentaires à toutes les actions déjà prises pour améliorer la sécurité routière en Wallonie.