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Les risques liés au développement de l'ambroisie

  • Session : 2015-2016
  • Année : 2016
  • N° : 616 (2015-2016) 1

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  • Question écrite du 23/06/2016
    • de PREVOT Patrick
    • à COLLIN René, Ministre de l’Agriculture, de la Nature, de la Ruralité, du Tourisme et des Aéroports, délégué à la Représentation à la Grande Région

    L’ambroisie est une plante invasive originaire d’Amérique du Nord, très allergène et allergisante, présente éparsement sur le territoire wallon. Cette mauvaise herbe de la famille des astéracées est capable de prospérer dans les cultures printanières, réduisant ainsi les rendements sur plusieurs hectares ou imposant des traitements coûteux.

    William Ortmans, bio-ingénieur à Gembloux, a récemment noté dans ses recherches que, contrairement aux préjugés, le climat n’était pas de nature à limiter la plante dans son développement.

    Il conseille ainsi de surveiller son invasion et de sensibiliser, notamment le monde agricole, pour éviter sa dispersion.

    Monsieur le Ministre confirme-t-il la faible présence de l’ambroisie en Wallonie ?

    Quelles mesures sont prises afin de surveiller son développement et de sensibiliser, en particulier le monde agricole, à ses dangers ?
  • Réponse du 12/07/2016
    • de COLLIN René

    L’ambroisie est effectivement susceptible de s'installer chez nous, surtout si on évolue vers des étés plus chauds. Elle est en forte progression aux Pays-Bas et en France. Ces deux pays ont mis en place un monitoring en partenariat avec le monde agricole et les collectivités locales pour suivre la situation de près.

    Au vu des connaissances actuelles, il y a très peu de populations établies en Wallonie. Le chercheur cité par l'honorable membre souligne d’ailleurs cet état de fait et préconise la nécessité de surveiller la potentielle progression de cette plante. Cette surveillance, actuellement passive, est réalisée par la Cellule interdépartementale Espèces invasives ainsi que par le Centre Wallon des recherches agronomiques (CRA-W). S’il s’avère nécessaire de passer à un suivi plus intensif, les outils informatiques pour réaliser des inventaires ciblés sont disponibles. Le point crucial sera d’organiser des formations auprès des agriculteurs et de disposer du personnel pour valider les données, le risque de confusion avec les armoises étant important.

    Pour information, cette espèce ne sera pas listée dans le cadre du règlement de l’Union européenne sur les espèces invasives, car son impact sur la biodiversité est très faible. Les deux risques majeurs sont la santé publique (allergies) et l’effet « mauvaise herbe » en grande culture. Il n’en reste pas moins que mon administration y est attentive.