Les sonomètres entourant l'aéroport de Charleroi
- Session : 2015-2016
- Année : 2016
- N° : 622 (2015-2016) 1
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Question écrite du 27/06/2016
- de IMANE Hicham
- à COLLIN René, Ministre de l’Agriculture, de la Nature, de la Ruralité, du Tourisme et des Aéroports, délégué à la Représentation à la Grande Région
L'aéroport de Charleroi est un moteur incroyable pour l'économie wallonne et la région carolorégienne. Mais il peut aussi, pour ses riverains plus ou moins proches être une source de bruit.
Dans ce cadre, la SOWAER applique le plan DIAPASON (Dispositif d'information et d'analyse des procédures aéronautiques et sonores) pour mesurer le bruit de nos aéroports régionaux, avec un réseau de sonomètres.
Sur le site de la SOWAER, on retrouve plusieurs plans, recoupant des adaptations des endroits où les sonomètres sont placés, la dernière mise à jour datant de 2014.
Monsieur le Ministre peut-il me dire si, depuis deux ans, les emplacements de ces sonomètres ont été revus ?
Conviennent-ils encore à une mesure optimale du bruit et, surtout, d'éventuels dépassements des niveaux sonores autorisés en cas de non-respect des trajectoires ?
Dispose-t-il du nombre d'infractions constatées pour l'aéroport de Charleroi ?
Quelles en sont les causes les plus fréquentes ?
Réponse du 12/07/2016
- de COLLIN René
La SOWAER gère DIAPASON (Dispositif d’information et d’analyse des procédures aéronautiques et sonores) qui est composé, entre autres, de 16 sonomètres fixes, fonctionnant 24h/24h autour de l’aéroport de Charleroi Bruxelles-Sud.
Le dernier déplacement d’un sonomètre fixe sis aux environs de Charleroi date de 2007, et ce, suite à des travaux dans une propriété privée, lesquels ont nécessité cette relocalisation.
Les positions de ces sonomètres ont été choisies afin d’assurer un monitoring sous les trajectoires habituelles des aéronefs, dont les procédures sont optimalisées afin d’être concentrées dans les zones de bruit où des mesures d’accompagnement importantes sont prévues. Les localisations sont donc bien toujours pertinentes : 4 sont sises sous les zones habituellement concernées par les atterrissages, les 12 autres contrôlent les niveaux sonores dans les zones habituelles des décollages.
Les bruits et trajectoires liés à l’aéroport de Charleroi sont donc bien monitorés par la SOWAER et les données sont mises à disposition du SPW et de l’ACNAW, qui assurent leurs missions de contrôle en toute indépendance.
Des mesures sonores ponctuelles, généralement de minimum 15 jours afin d’assurer la représentativité des mesures, sont également régulièrement organisées par la SOWAER qui dispose ainsi des données de plus de 1000 campagnes à ce jour, autour des deux aéroports wallons, en plus des données des sonomètres fixes.
Les niveaux sonores cibles de jour (entre 7h et 23h) sont presque systématiquement respectés, sauf cas exceptionnels généralement engendrés par des appareils militaires.
Les quelques dépassements des valeurs cibles de nuit (entre 23h et 7h) ont lieu lors des premiers décollages matinaux, entre 6h30 et 7h00. Les niveaux cibles de nuit sont beaucoup plus contraignants et les appareils fréquentant l’aéroport, ne peuvent respecter ces valeurs cibles de manière systématique lors de conditions météorologiques particulières (vent de travers, pression atmosphérique faible, température élevée,…)
Ces dépassements des niveaux cibles restent limités et représentent actuellement seulement trois mouvements par jour en moyenne mensuelle.
Les trajectoires s’éloignant des couloirs standards sont systématiquement identifiées et communiquées à Belgocontrol qui en analyse les causes.
Celles-ci restent également très limitées par rapport au trafic général lié à Charleroi Bruxelles-Sud et sont souvent requises par les services du contrôle aérien pour des raisons de sécurité aérienne, pour éviter les orages, assurer les séparations standards entre les aéronefs,…
La sécurité reste bien entendu la priorité absolue dans le domaine aéronautique.