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La création d’un parcours entrepreneurial des jeunes

  • Session : 2015-2016
  • Année : 2016
  • N° : 407 (2015-2016) 1

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  • Question écrite du 29/06/2016
    • de POTIGNY Patricia
    • à MARCOURT Jean-Claude, Ministre de l'Economie, de l'Industrie, de l'Innovation et du Numérique

    Le Gouvernement wallon a présenté le 9 juin dernier la nouvelle mouture du Small Business Act wallon.

    Pour stimuler l’entrepreneuriat, 30 mesures ont été prévues et s’articulent autour soit de la création soit de la croissance de PME.

    Parmi celles-ci, je note la création d’un parcours entrepreneurial des jeunes. Ce qui en soi est une bonne chose.

    Cependant, je m’interroge sur la nouveauté de ladite mesure. En effet, dans le plan d’action PME du 10 juin 2015 (SBA 2015-2019) – Axe prioritaire 1 – Entrepreneuriat, point A, je note que « Les actions viseront : à soutenir une éducation entrepreneuriale, investir dans les entrepreneurs en herbe et accroître le passage à l’acte. Les acteurs de l’enseignement (fondamental et supérieur), de l’emploi et de la formation (FOREm, IFAPME, Structures d’accompagnement à l’autocréation d’emploi SAACE) et de l’Économie seront désormais rassemblés autour d’un seul objectif ».

    Monsieur le Ministre peut-il me dire en quoi le parcours se distinguera de l’éducation entrepreneuriale déjà ciblée auparavant ?

    Quelles sont ses spécificités ?

    En quoi consistera ce parcours et quand sera-t-il effectif ?

    Que deviennent les acteurs de terrain susmentionnés dans ce projet ?
  • Réponse du 18/07/2016
    • de MARCOURT Jean-Claude

    Le Plan PME, dont les axes prioritaires ont été déterminés sur base du SBA et en collaboration avec le Parlement des PME, comprend une série de mesures organisées par axe en vue de lui donner cohérence et de permettre leur suivi et leur évaluation. Toutes ne sont pas de nouvelles mesures. Et heureusement, la Wallonie soutient depuis longtemps de multiples initiatives en faveur de l’entreprenariat, et l’entreprenariat des jeunes en particulier. L’investissement wallon pour l’esprit d’entreprendre des jeunes n’est donc pas une nouveauté en soi. Il en était question en 2015, mais il en était déjà question dans le premier Plan Marshall. Toutefois, l’approche concrète évolue constamment, prenant notamment en considération l’accueil de plus en plus favorable à l’entrepreneuriat dans le monde de l’enseignement.

    Concernant la notion de « parcours entrepreneurials », celle-ci met en évidence, pour la prochaine rentrée académique, une forme de progression dans les propositions faites par l’AEI aux jeunes dans leur cadre scolaire ou académique. Sans créer de barrières artificielles, et en laissant toute autonomie aux établissements d’enseignement, l’AEI estime qu’il y a plusieurs moments qui peuvent se succéder pour favoriser la sortie d’entrepreneurs à la fin des études :
    * En primaire, c’est le temps pour se mettre en projet quel que soit celui-ci, économique ou non. Il n’est pas ici question de faire des enfants de futurs petits patrons, mais de développer chez eux le sens du projet, de l’initiative, et plus que tout, de la créativité ;
    * Dans le secondaire, c’est le temps de renforcer les attitudes entrepreneuriales et d’organiser des rencontres avec des témoins captivants qui vont faire rêver. Il s’agit de pouvoir leur raconter des histoires qui vont leur donner le goût de s’impliquer dans la réalisation d’action ou de projets concrets ;
    * Dans le supérieur, la mise en projet doit être à vocation économique et doit permettre l’utilisation de compétences entrepreneuriales ;
    * Et en fin de supérieur, au travers de concours ou au contact des dispositifs étudiants-entrepreneurs, les jeunes doivent pouvoir analyser la viabilité et la pertinence d’un projet économique réel qu’ils travailleraient durant un à deux ans, éventuellement en bénéficiant d’un statut académique d’étudiant entrepreneur.

    Concernant les partenaires, les collaborations sont concrètes avec les différents acteurs cités. Au premier rang, notons que de nombreux établissements d’enseignement, secondaire et supérieur, passent des conventions chaque année avec l’Agence pour développer l’entrepreneuriat selon leurs caractéristiques propres, ceci s’organisant dans un cadre visant à harmoniser néanmoins le traitement de certaines thématiques, comme l’économie sociale et coopérative, l’intelligence stratégique, ou encore l’économie circulaire, pour ne citer que ces trois exemples.

    D’autres collaborations, par exemple avec les SAACE, sont entretenues au niveau des dispositifs étudiants entrepreneurs qui ne cessent de se développer.

    Les activités entrepreneuriales promues par l’AEI dès septembre 2016 s’intégreront dès lors dans cette architecture d’ensemble. L’objectif nominal est de toucher 20.000 jeunes durant l’année scolaire 2016-2017.