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Les résultats des études IMHOTEP et BIODIEN

  • Session : 2015-2016
  • Année : 2016
  • N° : 1177 (2015-2016) 1

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  • Question écrite du 04/07/2016
    • de TROTTA Graziana
    • à DI ANTONIO Carlo, Ministre de l’Environnement, de l’Aménagement du Territoire, de la Mobilité et des Transports et du Bien-être animal

    Début 2013, une étude importante initiée par le Gouvernement wallon a été entamée pour analyser des substances émergentes (certains pesticides, herbicides, mais aussi des médicaments, etc.) présentes dans l'eau.

    Plus précisément, cette étude dénommée IMHOTEP (Inventaire des matières hormonales et organiques en traces dans les eaux patrimoniales et potabilisables) avait pour objet d'analyser 47 molécules pharmaceutiques dans 1500 échantillons d'eaux souterraines, de pluie, de ruissellement, de surface, ainsi que des eaux traitées en sortie de stations d'épuration.

    Sauf erreur de ma part, les résultats complets de l'étude IMHOTEP étaient attendus pour la fin juin 2016. Dans l'affirmative, Monsieur le Ministre peut-il me faire part des principaux résultats observés ? D'une première analyse réalisée en cours d'étude, il semblait ressortir que les eaux destinées à la consommation humaine se révélaient quasiment exemptes de polluants émergents. Ce résultat est-il confirmé ou y a-t-il des substances dont la teneur dans l'eau de consommation peut poser problème pour la santé humaine ?

    En complément de l'étude IMHOTEP, une autre étude dénommée BIODIEN également subsidiée par la Région a débuté en mars 2014. Menée sur deux années par la SWDE, elle visait à analyser plus spécifiquement les perturbateurs endocriniens.

    Cette étude s'avère elle aussi très importante dans la mesure où les perturbateurs endocriniens sont mis en cause dans nombre de dysfonctionnements en terme de croissance, de reproduction, de développement neurologique, de comportement, etc. Depuis peu, ces perturbateurs sont même suspectés d'être un facteur explicatif d'une baisse du quotient intellectuel moyen, baisse qui ne semble pas se limiter à la France, objet de l'étude (https://edwarddutton.files.wordpress.com/2013/07/franceiq.pdf). En effet, l'inversion de la tendance à l’augmentation du quotient intellectuel serait également constatée en Norvège, au Danemark, au Royaume-Uni, aux Pays-Bas, en Australie, en Suède…

    Concernant cette étude BIODIEN, Monsieur le Ministre peut-il également me faire part de ses principaux résultats ?

    En fonction des conclusions de ces deux études, des mesures vont-elles être prises et, si oui, lesquelles ?
  • Réponse du 26/07/2016
    • de DI ANTONIO Carlo

    L’essentiel de l’inventaire des résidus de médicaments dans le cycle de l’eau prévu par l’étude IMHOTEP est effectivement terminée, mais les résultats validés par le laboratoire de la SWDE ne sont pour l’instant à disposition de mes services que pour les échantillons prélevés jusqu’à fin mars 2016.

    Effectivement, toutes les observations faites jusqu’à présent au niveau des eaux destinées à la consommation humaine, soit 110 eaux brutes de captages, confirment que celles-ci sont quasiment exemptes de résidus de médicaments.

    Les résultats de l’étude BIODIEN, qui est plus ciblée qu’IMHOTEP, sont également disponibles pour les prélèvements effectués jusqu’à fin mars 2016 et on observe également l’absence de contamination des eaux potabilisables en ce qui concerne les perturbateurs endocriniens avérés ou suspectés. La seule famille qui pose problème au niveau des eaux souterraines est celle des métabolites, pas nécessairement toxiques, mais indésirables, de certains pesticides comme le chloridazon et métolachlore pour lesquels des mesures de protection spécifiques dans les zones de prévention des captages sont envisagées dès 2017.

    Ainsi, et tel que je l’annonçais en février, les eaux destinées à la consommation humaine se révèlent quasiment exemptes de tels résidus, ce qui confirme la très bonne qualité de nos ressources en eau et devrait mettre fin à certaines rumeurs concernant notamment les antibiotiques.