/

La politique apicole wallonne

  • Session : 2015-2016
  • Année : 2016
  • N° : 642 (2015-2016) 1

2 élément(s) trouvé(s).

  • Question écrite du 05/07/2016
    • de CRUCKE Jean-Luc
    • à COLLIN René, Ministre de l’Agriculture, de la Nature, de la Ruralité, du Tourisme et des Aéroports, délégué à la Représentation à la Grande Région

    L’apiculture, très souvent méconnue de la population, est perçue trop fréquemment comme une menace. Si le rôle des communes est essentiel: d’une part, pour la délivrance des permis (et l’arbitrage des éventuels conflits de voisinage qui peuvent en découler) et, d’autre part, pour la mise en place d’actions simples permettant de faciliter grandement la vie des apiculteurs et leur cohabitation harmonieuse avec leurs voisins (Plan Maya, etc.), la Région wallonne a également un rôle de coupole qui ne peut être négligé.

    Le problème, c’est que la Wallonie peine à se doter d’une politique apicole adéquate et proactive, et ce, nonobstant les mesures entreprises de reconnaissance de l’abeille noire.

    Monsieur le Ministre pourrait-il donc m’informer de sa vision politique en matière d’apiculture wallonne ?

    L’apiculture est un élevage assez particulier, qui demande des compétences bien spécifiques et une formation continue. Les conditions environnementales ont bien changé, et ne sont plus idéales pour l’abeille. L’apiculteur doit donc perfectionner sa technique, apprendre à déceler avec finesse tout stress éventuel de ses ruches et à y remédier.

    En Wallonie, c’est la Direction de la nature de la DGO3, ainsi que l’ASBL le CARI (Centre apicole de recherche et d’Information) qui peuvent conseiller le monde apicole et autres dans ce domaine.

    Monsieur le Ministre pourrait-il m’informer des missions de cette ASBL ?

    Quelle est la place des avis communiqués par l’ASBL dans les décisions que prend la DGO3 en matière d’apiculture ?

    Depuis combien de temps celle-ci est « partenaire » de la DGO3 ?

    Y a-t-il eu marché public ou conventionnement ?

    Comment ce service est-il subsidier (frais de fonctionnement, de mission, de personnel, etc.), s’il l’est bien entendu ?
  • Réponse du 08/07/2016
    • de COLLIN René

    L’apiculture est face à de nouveaux défis. Les apiculteurs d’aujourd’hui se doivent d’être de bons techniciens. C’est ainsi que je considère la formation et l’information comme fondamentales pour le développement de l’apiculture wallonne.

    À ce titre, je suis en train d’impulser de nouvelles orientations en matière de formation : l’objectif est d’une part de professionnaliser le secteur et d’autre part de garantir la qualité technique et pédagogique des activités de formation. Je suis également attentif à ce qu’une formation continue de qualité ait lieu, notamment à travers le soutien apporté à l’organisation de conférences au niveau des sections apicoles locales.

    En matière de diffusion de l’information et des connaissances, la Wallonie est bien active en la matière Citons par exemple :
    - la revue de l’ASBL CARI ;
    - les revues apicoles des unions et fédérations apicoles ;
    - les feuillets des sections locales ;
    - l’action des ruchers-écoles :
    - la plateforme d’apprentissage « Espace Abeilles » ;
    - les événements apicoles qui sont organisés régulièrement comme Couleur Miel et bien d’autres.

    De plus, Internet et les réseaux sociaux contribuent également aux échanges rapides d’informations.

    L’ASBL CARI est bien connue de tous ceux qui s’intéressent à nos abeilles. Ce centre apicole, créé en 1983 par des chercheurs de l’Université catholique de Louvain, vise à la promotion et au développement de l’apiculture. Il réalise de la recherche appliquée pour pouvoir répondre aux problèmes de terrain, diffuse de l’information, et réalise des programmes de formation spécialement orientés vers les apiculteurs. Le CARI compte environ 1.200 membres adhérents apiculteurs et il offre ses services à l'ensemble des apiculteurs wallons. Le CARI émarge au Programme européen de soutien à l’apiculture. De plus, son administrateur délégué est le président du Groupe Miel du COPA-COGECA.

    Le CARI est partenaire de la DGO3 depuis 2005. Il a reçu une subvention pour coordonner la rédaction du Guide sectoriel d’autocontrôle agréé en 2009 par l’AFSCA. Depuis 2009, la Région wallonne a instauré un plan d’aide aux apiculteurs wallons, mis en place par le CARI et supporté par une subvention.

    Le CARI a aussi participé au projet de recherche sur le dépérissement des abeilles mené en Wallonie par le CRA-W, ainsi qu’à la mise en œuvre de l’aide octroyée aux candidats apiculteurs dans les ruchers-écoles à travers le Plan MAYA et à la mise sur pied des 26 ruchers tampons.

    Dans le cadre des missions qui lui sont confiées par subvention, le CARI est tenu au respect des marchés publics pour toute sous-traitance. L’usage des subventions est vérifié et contrôlé par mon administration. Pour rappel, les résultats des travaux du CARI sont mis à la disposition de tous les apiculteurs.