/

Les inondations en Brabant wallon

  • Session : 2015-2016
  • Année : 2016
  • N° : 152 (2015-2016) 1

2 élément(s) trouvé(s).

  • Question écrite du 06/07/2016
    • de LAMBELIN Anne
    • à MAGNETTE Paul, Ministre-Président du Gouvernement wallon

    Les orages, violents et soudain du jeudi 23 juin 2016, ont fait énormément de dégâts en Wallonie. Certaines communes du Brabant wallon, notamment, ont été particulièrement touchées.

    Le hall sportif de Jodoigne a été complètement détruit par les rafales de vent. De nombreux arbres ont été déracinés dans les communes de Chastre et Walhain, tombant parfois sur des habitations. Le village de Court-Saint-Etienne a été inondé.

    Dans ce contexte, le Gouvernement wallon a promis que les procédures de reconnaissance des calamités allaient être accélérées. L'analyse de la situation est donc enclenchée en vue de déterminer les zones répondant aux critères de reconnaissance comme calamité publique.

    Monsieur le Ministre peut-il apporter quelques précisions sur les zones impactées par les intempéries ? Quelle est l'ampleur des dégâts ? Les demandes de reconnaissance sont-elles déjà parvenues au Gouvernement ? Dispose-t-il déjà d'informations concernant les délais de procédure ?

    Face à de telles conséquences, une campagne de sensibilisation aux écogestes à adopter au quotidien pour lutter contre le réchauffement climatique ne serait-elle pas envisageable ?
  • Réponse du 22/07/2016
    • de MAGNETTE Paul

    Les intempéries qui ont frappé notamment la province du Brabant wallon dans la soirée du 23 juin ont été particulièrement importantes. La phase provinciale d’urgence a, d’ailleurs, été déclenchée par le Gouverneur et un agent du Centre régional de crise a immédiatement rejoint la cellule de crise provinciale. Les opérations de secours se sont prolongées jusque dans le courant de la matinée du 24 juin. Heureusement, aucune victime n’est à déplorer en Brabant wallon.

    Les phénomènes générateurs des dommages étaient de trois types : des vents violents à caractère local, des coulées boueuses et des débordements de cours d’eau.

    Dès le lundi 27 juin, le Centre régional de crise de Wallonie a sollicité les services d’hydrologie du Service public de Wallonie afin de disposer des statistiques des débits de la Dyle et de ses principaux affluents. Il a, par ailleurs, sollicité l’avis de l’Institut royal météorologique pour caractériser la force des vents et l’intensité des pluies qui se sont abattues sur le Brabant wallon. Cette analyse n’est pas encore clôturée.

    Des premiers résultats partiels dont je dispose, il apparaît que plusieurs tronçons de rivière ont atteint des pics de crue d’une période de retour comprise entre 20 et 50 ans. À ces endroits, les critères de reconnaissance sont effectivement rencontrés.

    À la date du 7 juillet, le service des calamités de la DGO5 du SPW avait reçu trois premières demandes de reconnaissance, parfois lacunaires, de la part des communes sinistrées de Chastre, Genappe et Jodoigne.

    Il n’est donc pas encore possible d’annoncer des délais précis. En effet, tant qu’une commune n’a pas introduit une demande assortie de photos des dommages les plus significatifs sur son territoire, aucune procédure ne peut être lancée.

    S’agissant de la suggestion de promouvoir les écogestes, le Ministre Di Antonio chargé de l’Environnement sera sollicité pour faire analyser la pertinence de ces mesures par l’Agence wallonne de l’air et du climat.

    Comme toujours, en ces circonstances, je ne manquerai pas de suivre de très près l’évolution de ce dossier.