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Les mesures prises pour limiter les accidents impliquant des conducteurs fantômes

  • Session : 2015-2016
  • Année : 2016
  • N° : 1246 (2015-2016) 1

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  • Question écrite du 06/07/2016
    • de TROTTA Graziana
    • à PREVOT Maxime, Ministre des Travaux publics, de la Santé, de l'Action sociale et du Patrimoine

    En Région wallonne, un conducteur fantôme est signalé tous les deux jours. Malheureusement, les accidents de la route impliquant des conducteurs fantômes ne sont pas un phénomène rare. S'avérant généralement très graves, ils représentent même quelque 4 % des décès sur autoroutes.

    Selon l'Institut belge pour la sécurité routière (IBSR), les conducteurs fantômes sont souvent des jeunes sous l'emprise de l'alcool et/ou de drogue(s) ainsi que des conducteurs âgés qui confondent l'entrée et la sortie d'une autoroute.

    Si l'on sait que les accidents impliquant des conducteurs fantômes représentent environ 4 % des décès sur autoroutes, combien de décès au total (en nombre et en proportion) représentent ce type d'accidents en Wallonie ?

    Quelle est l'évolution de ce nombre et de cette proportion ces dernières années ? Observe-t-on un effet positif des mesures mises en œuvre jusqu'à présent pour lutter contre ce phénomène ?

    Pour réduire le nombre d'accidents de ce type, la porte-parole de Monsieur le Ministre a indiqué que ce dernier allait demander à l'Agence wallonne pour la sécurité routière de consacrer une de ses prochaines campagnes à cette problématique.

    Selon les propos rapportés (Sudinfo, le 5 juillet 2016), « l'idée est de sensibiliser les automobilistes aux bons comportements à adopter lorsqu'ils croisent un véhicule fantôme ». Cette sensibilisation est-elle incluse dans la formation au permis de conduire ?

    Il s'agit également d'accélérer la diffusion de l'information sur les véhicules fantômes par le biais de la radio, des panneaux routiers à message variable, ou encore via Coyote.

    Monsieur le Ministre peut-il préciser l'objectif poursuivi en termes de temps de diffusion de l'information par ces différents canaux ?

    Les mesures mises en œuvre à l'étranger pour contrer ce phénomène ont-elles déjà été examinées ? Des actions efficaces non encore mises en œuvre en Wallonie ont-elles été identifiées et si oui quelles sont-elles ?

    De manière plus générale, Monsieur le Ministre va-t-il prendre de nouvelles mesures pour réduire le nombre de cas de conduite sous influence de l'alcool et/ou de drogue(s) et si oui, lesquelles ?
  • Réponse du 25/07/2016
    • de PREVOT Maxime

    La thématique abordée dans cette question a été traitée lors de la séance plénière du parlement ce 6 juillet. Aussi j'invite l'honorable membre à prendre connaissance de ma réponse dans le compte rendu de cette séance.

    Je complète toutefois la réponse par les éléments suivants.

    En Wallonie, les accidents impliquant un véhicule à contresens sur les autoroutes occasionnent en moyenne 3 morts par an ce qui représente environ 4 % des victimes sur autoroutes ou 1 % de l'ensemble des victimes, tout réseau confondu. Ces accidents ont tendance à diminuer comme l'ensemble des accidents de la circulation.

    Au niveau de l'infrastructure, s'il n'y a pas de solution miracle, un ensemble de mesures s'inscrivant dans une démarche structurée est mis en œuvre par mon administration. Cela passe par la géométrie des carrefours et des accès au réseau autoroutier, la séparation des entrées des sorties, une configuration claire en cas de chantier, la signalisation dont le signal « main-stop », etc.
    Il s'agit bien d'actions préventives efficaces sur le long terme qui se font en correspondance avec les règles de bonnes pratiques discutées notamment en groupe de travail à la Conférence européenne des Directeurs des Routes (CEDR).

    Outre les règles générales de circulation, la sensibilisation rappelle les consignes à tout un chacun confronté à cette situation critique en la formulant comme suit :
    « En cas de conducteur fantôme annoncé dans votre direction, modérez votre vitesse et serrez à votre droite en évitant d'effectuer un dépassement. Arrivé à sa hauteur, vous pouvez donner un coup de klaxon ou un appel de phare. Après l’avoir croisé, arrêtez-vous sur la bande d’arrêt d’urgence et signalez-le à la police à l’aide des bornes téléphoniques ou à l'aide de votre GSM en localisant précisément le lieu où vous vous trouvez.
    Si c’est vous le conducteur fantôme, roulez lentement, allumez vos feux de croisement et vos feux de détresse, et, surtout, serrez votre droite ! Il s'agit ensuite de s’arrêter de préférence dans un raccordement transversal sur votre droite ou, à défaut, le plus à droite possible, abandonner le véhicule pour vous mettre en sécurité derrière les barrières de sécurité et y appeler les secours. La police vous aidera à manœuvrer afin de vous remettre dans le bon sens de circulation. »

    Le centre de gestion du trafic PEREX se charge du traitement et de la diffusion de l'information par radio et sur les panneaux à message variable en cas de détection d'un conducteur fantôme, ainsi que via les autres systèmes d’information existants, comme COYOTE.