/

Les néonicotinoïdes

  • Session : 2015-2016
  • Année : 2016
  • N° : 1214 (2015-2016) 1

2 élément(s) trouvé(s).

  • Question écrite du 11/07/2016
    • de DUFRANE Anthony
    • à DI ANTONIO Carlo, Ministre de l’Environnement, de l’Aménagement du Territoire, de la Mobilité et des Transports et du Bien-être animal

    Le 22 juin 2016, l'Assemblée nationale a voté l'interdiction des insecticides de la famille des néonicotinoïdes. C'est une belle avancée pour le maintien de la biodiversité.

    En effet, ces insecticides provoquent de sérieux dommages sur la faune et plus particulièrement envers les abeilles. Or, on connaît tous le rôle majeur des abeilles dans la pollinisation et sur l'environnement .

    Quel est l'avis de Monsieur le Ministre sur le sujet ? Est-il envisageable dès à présent de restreindre l'utilisation de produits phytopharmaceutiques ? Existe-t-il des secteurs agricoles qui refuseraient de se débarrasser des néonicotinoïdes ? Où en est la révision du décret pesticides du 10 juillet 2013 ? Quelle autre molécule pourrait remplacer cet insecticide ?
  • Réponse du 26/07/2016
    • de DI ANTONIO Carlo

    Aujourd'hui, il y a trop d'incertitudes par rapport à la santé, la protection de l'environnement ou la biodiversité, il convient d’agir.

    Les néonicotinoïdes sont tous des insecticides systémiques. Ils sont absorbés au niveau des plantes ou des racines et sont ensuite véhiculés dans toute la plante.

    De plus, le Conseil supérieur de la santé conclut pour ces pesticides (néonicotinoïdes et fipronil) que les études scientifiques relatives aux effets sur la santé des personnes et des écosystèmes constituent de sérieux avertissements et qu’il est urgent de réaliser une évaluation plus approfondie de la toxicité de ces composés, de leur action sur l’organisme humain et de leurs effets sur les services écosystémiques.

    En tant que ministre de l’Environnement, je me dois donc d’agir.

    Cependant, je plaide d’abord pour une interdiction européenne au mieux, et fédérale si l’Europe n’agit pas. Si, à ces niveaux de pouvoir, rien ne bouge, j’agirai comme je l’ai fait pour le glyphosate à mon niveau de pouvoir, c’est-à-dire en restreignant l’usage de ces produits avec un focus prioritaire quant aux particuliers et en contrariant l’accès à la vente.

    La révision du décret « pesticides », adoptée par le gouvernement ce 7 juillet et qui va être déposée sur la table du Parlement de Wallonie, permet d’agir en ce sens par l’adoption d’un nouvel arrêté.

    Par ailleurs, je suis d’avis de renforcer la recherche dans le domaine des alternatives aux produits phytopharmaceutiques (PPP). J’ai écrit en ce sens au ministre de l’Agriculture.

    Au vu des résultats de ces recherches et évaluations, il conviendra de réglementer l’utilisation des ces pesticides. La révision du décret « pesticides » du 10 juillet 2013 que j’ai proposé et qui a été adopté en première lecture en juillet dernier habilite le Gouvernement wallon à agir en ce sens.