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La réalisation du RAVeL dans la Molignée (lignes 150 et 136).

  • Session : 2004-2005
  • Année : 2005
  • N° : 84 (2004-2005) 1

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  • Question écrite du 20/05/2005
    • de BORSUS Willy
    • à DAERDEN Michel, Ministre du Budget, des Finances, de l'Equipement et du Patrimoine

    Lors d'une question récente relative au RAVeL “la Traversine”, j'ai pris acte de votre volonté, lors du prochain ajustement budgétaire, d'augmenter les moyens destinés à la réalisation de voies lentes.

    A la faveur de cette information, je reviens au dossier du RAVeL dans la Molignée à propos duquel je vous ai interrogé en octobre dernier.

    Je me permets de vous rappeler tout l'intérêt du RAVeL dans cette vallée particulièrement touristique où se trouvent notamment la célèbre abbaye de Maredsous, le château de Montaigle, les draisines ainsi que de nombreux sites naturels et paysages de grande valeur.

    Par ailleurs, la vallée attirant, dès les beaux jours, quantité de voitures et motos, un RAVeL répondrait à un besoin de sécurité pour les usagers lents et permettrait en outre de relier les différentes écoles de la vallée grâce à une piste cyclable sécurisée.

    Une voie lente dans la vallée de la Molignée rencontrerait donc à la fois les deux caractères, utilitaire et touristique du RAVeL ainsi que le souhait du Gouvernement wallon de réhabiliter les modes de déplacement doux, tel que confirmé dans la déclaration gouvernementale.

    Dans votre réponse à ma question, posée en octobre dernier, vous précisiez que la voie n'était pas encore désaffectée et vous mettiez en évidence le fait qu'une étude écologique interdisait les aménagements de type RAVeL sur de nombreuses sections, ce qui rendait selon vous impossible la réalisation d'un RAVeL.

    Il apparaît cependant, à la lecture de cette étude, que je me suis procurée, que l'intérêt écologique de cette ligne est nettement plus nuancé. Ainsi, je cite : “dans le secteur non occupé par les draisines, une réouverture du milieu devient urgente, surtout entre Maredsous et Ermeton-sur-Biert. Sur ce tronçon, le passage du RAVeL pourrait avoir un effet bénéfique sur la biodiversité à condition d'être réalisé avec soins.”.

    Ailleurs encore, il est question du haut intérêt écologique de la gare de Warnant, qui, dit-on dans l'étude, “peut être préservé en maintenant l'intégralité des voies, le passage étant suffisamment large pour permettre le passage du RAVeL”.

    Par ailleurs, “dans le cas de tronçons à double voie, seule une des voies empruntée par le RAVeL

    devrait être démontée. Cette situation se rencontre sur la ligne 150 à hauteur de la gare d'Ermeton”.

    Ces quelques passages démontrent à suffisance la possibilité de réaliser un RAVeL voire même un pré-RAVeL tout en préservant la biodiversité ainsi que les biotopes particulièrement variés qui composent la vallée de la Molignée.

    Sachant en outre que ce projet rencontre le souhait de la population qui s'est exprimée dans le cadre du PCDR et que celui-ci a été adopté par le Gouvernement wallon, il m'apparaît important économiquement, intéressant en terme de mobilité et pertinent d'un point de vue touristique, de permettre la réalisation de ce projet.

    Par ailleurs, comme précisé lors d'une réunion tenue au Palais provincial le 30 janvier 2004, la SNCB s'est dite disposée à se défaire de la ligne et à déferrer les portions demandées, pour autant que cette dépense soit compensée par la vente des matériaux qui en résulterait et que cette opération soit blanche pour la SNCB.

    Connaissant par ailleurs la volonté, plusieurs fois exprimée, du Gouvernement wallon de donner la priorité à la réhabilitation des modes de déplacement doux, puis-je vous demander, Monsieur le Ministre, de bien vouloir réexaminer ce dossier et de prévoir les contacts et budgets nécessaires à la réalisation d'une voie lente dans la Molignée.

  • Réponse du 23/05/2005
    • de DAERDEN Michel
    En premier lieu, je vous informe que des discussions ont eu lieu récemment concernant la ligne de la Molignée.

    Sont concernés; mon département, la DGATLP relevant du Ministre ANTOINE, le tourisme et l'environnement relevant du Ministre LUTGEN. Au niveau local, c'est le BEP, Bureau Economique de la Province de Namur qui s'occupe du dossier.

    A ce stade des réflexions, il apparaît que:

    compte tenu notamment de l'exploitation des draisines sur les sites,

    1. le projet de la Vallée de la Molignée est avant tout touristique et relève dès lors des compétences de mon collègue Benoît LUTGEN, dans cet aspect de la problématique.

    2. du point de vue de la sécurité, la mixité du RAVeL et de la voie ferrée, utilisée par les draisines, nécessite des aménagements particuliers à étudier pour la coexistence de cyclistes et de voies ferrées.

    3. concilier le RAVeL et le « haut intérêt écologique» du site ne semble pas aussi simple à réaliser que vous ne le pensez. Le coût de la mise en œuvre de mesures préconisées dans l'étude guide est parfois très élevé.

    En synthèse, les débats continuent entre tous les acteurs concernés. Je sollicite maintenant la position de mon collègue Lutgen sur ce dossier.

    A toutes fins utiles, je prévois un montant budgétaire dans ma programmation pluriannuelle après 2008, fin de la réalisation de la Traversine (L 127 et L 124) fortement demandée par la population. Le dossier ne sera effectivement pas prêt avant cette date vu les nombreuses formalités préalables au début des travaux. Il faudra un délai important de préparation de ce dossier délicat.