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La prévention du suicide via les réseaux sociaux

  • Session : 2015-2016
  • Année : 2016
  • N° : 1287 (2015-2016) 1

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  • Question écrite du 19/07/2016
    • de LEFEBVRE Bruno
    • à PREVOT Maxime, Ministre des Travaux publics, de la Santé, de l'Action sociale et du Patrimoine

    Le centre de prévention au suicide flamand « Centrum ter preventie » a été contacté par Facebook afin de mettre en place un système de prévention sur le réseau social.

    En Belgique, il existe trois centres de préventions au suicide. Un en Flandre, un à Bruxelles et un en Wallonie.

    Pourtant, seul le centre flamand a été inclus dans les discussions. Facebook a pris contact avec ce centre dans le but de développer une version néerlandophone du bouton d'alerte.

    Cet outil de prévention sur Facebook existe depuis 2016 aux USA. Il a été développé avec l'aide d'associations spécialisées dans la santé mentale. La création de sa version française a été annoncée il y a plusieurs semaines.

    Dans sa version américaine, Facebook propose un bouton d'alerte visant à simplifier la tâche des utilisateurs. En cliquant sur ce bouton, plusieurs options seraient proposées à l'utilisateur, dont l'option « venir en aide à son ami ». Des phrases types lui seront alors suggérées. Le réseau social assure que les signalements seraient passés en revue 24h/24 et 7 jours sur 7.

    Quel est l'avis de Monsieur le Ministre sur ce nouvel outil de prévention ? Pense-t-il que celui-ci pourrait impacter positivement la prévention au suicide en Wallonie ?
  • Réponse du 18/08/2016
    • de PREVOT Maxime

    En matière de prévention du suicide et, plus généralement, pour la prise en charge des détresses psychologiques, outre les services de santé mentale et les centres de téléaccueil, la Wallonie soutient depuis 2008 l’ASBL « Un pass dans l’impasse », un centre de prévention du suicide et d’accompagnement. Je subventionne également le CRIS, le Centre de Référence Information-Suicide, qui est destiné aux professionnels et qui a été reconnu en 2013, comme « Centre de référence en santé mentale spécifique suicide ».

    Le CRIS mentionne sur son site Internet cette fonctionnalité à laquelle vous faites référence. Celle-ci a été développée par Facebook pour offrir aux utilisateurs un guide sur la manière de réagir aux messages détectés comme suicidaires. En bref, lorsqu’une personne poste un message de détresse laissant présager un passage à l’acte, un ami - selon le terme utilisé par Facebook - peut, en cliquant sur une icône, accéder à une page contenant des suggestions pour aider cette personne, telles que continuer à lui parler pour ne pas la laisser seule ou lui indiquer le numéro de téléphone d’une ligne d’écoute. Cette fonctionnalité de Facebook aurait été développée avec l’aide d’associations nord-américaines actives dans la prévention du suicide.

    L’utilisation des réseaux sociaux pourrait être un élément en matière de prévention du suicide, mais il n’est pas le seul. En concertation avec les structures de terrain, je suivrai ces évolutions avant de remettre un avis sur leur efficacité ou, au moins, sur leur innocuité. En effet, la prévention du suicide demande une approche réfléchie et professionnelle. La Wallonie continuera en tout cas à lutter contre le suicide via ses associations subventionnées et en faisant la promotion d’outils qui ont fait leur preuve.