/

L’avenir du commerce

  • Session : 2015-2016
  • Année : 2016
  • N° : 432 (2015-2016) 1

2 élément(s) trouvé(s).

  • Question écrite du 19/07/2016
    • de POTIGNY Patricia
    • à MARCOURT Jean-Claude, Ministre de l'Economie, de l'Industrie, de l'Innovation et du Numérique

    Les schémas commerciaux sont en perpétuelle évolution. Les petits commerces de proximité ont désormais presque tous disparu et les villes ont été délaissées au profit des centres commerciaux périphériques qui, ces dernières années, n’ont eu de cesse de s’étendre.

    Aujourd’hui, c’est une nouvelle forme de shopping qui ébranle le secteur  : l’e-commerce. Petit à petit, les clients adaptent leurs comportements et habitudes pour comparer un même produit avant l’achat  ; on parle alors du phénomène des ventes influencées par internet.

    Selon Gino Van Ossel, professeur de marketing, ces changements auront plusieurs impacts sur l’emploi (suppression de postes en raison de la diminution des magasins «  physiques  » au profit de l’e-commerce) mais aussi sur les zones commerciales. En effet, si les achats dits fonctionnels se feront de plus en plus en ligne, le shopping pour le plaisir perdurera mais connaîtra une baisse de fréquentation, ce qui sonnera le glas des centres commerciaux de plus petite envergure.

    Le commerce étant un des plus grands pourvoyeurs d’emploi du secteur privé, ces prévisions ne sont pas à prendre à la légère. Il me parait donc nécessaire de se pencher sur cette épineuse question et de voir quelles mesures peuvent être prises pour que ce changement s’opère avec douceur et sans perte massive d’emplois. Par ailleurs, si certains centres commerciaux disparaissent, il faudrait également, même si c’est dans un futur lointain, réfléchir aux reconversions possibles de ces sites pour éviter une multiplication des chancres.

    Qu’en est-il exactement  ? Monsieur le Ministre confirme-t-il cette analyse  ? Planche-t-on déjà sur des alternatives et des solutions  ?
  • Réponse du 24/08/2016
    • de MARCOURT Jean-Claude

    Comme indiqué à maintes reprises, le Gouvernement est conscient de l’importance d’avoir une politique de soutien et de développement des commerces de centre-ville.

    C’est pourquoi un groupe de travail a été chargé de la rédaction d’un programme permettant de soutenir le commerce et les commerçants wallons.

    Ce programme ambitieux viendra compléter le dispositif décrétal et réglementaire, adopté en date du 5 février 2015 relatif aux implantations commerciales.

    En parallèle, le Ministre de l’Economie et du Numérique développe diverses mesures liées à l’e-commerce et l’e-business afin de promouvoir ce mode de vente auprès des commerces physiques et ainsi leur permettre de soutenir et développer leur activité existante.

    Le monde évolue, les méthodes d’achat se modifient et il est nécessaire que la Wallonie s’adapte aux réalités de ses concitoyens.

    L’e-commerce est un des facteurs parmi d’autres du risque de chancres commerciaux. Ce risque est d’ailleurs présent tant en Wallonie qu’ailleurs en Europe et dans le monde.

    Pour limiter ce risque, des dispositions ont été insérées au sein du décret du 5 février 2015 relatif aux implantations commerciales et notamment l’article 55 qui prévoit la caducité du permis en cas de non-ouverture au public durant deux années consécutives.

    Dans ce cas, le bénéficiaire du permis est responsable du démantèlement de l’implantation et de la remise en état des terrains concernés.

    À défaut de solvabilité du titulaire du permis, le ou les titulaires de droits réels sur les terrains concernés par l’implantation seront responsables desdites obligations.

    Le Fonctionnaire des implantations commerciales ou le Collège communal peuvent pourvoir d’office à l’exécution des travaux à charge du défaillant en cas de non-réalisation des travaux dans le délai fixé.