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L'éolien

  • Session : 2015-2016
  • Année : 2016
  • N° : 1238 (2015-2016) 1

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  • Question écrite du 19/07/2016
    • de STOFFELS Edmund
    • à DI ANTONIO Carlo, Ministre de l’Environnement, de l’Aménagement du Territoire, de la Mobilité et des Transports et du Bien-être animal

    D’après M. Damien Ernst, Professeur en électromécanique à l’ULg, les entreprises flamandes seraient favorisées dans les différents projets d’éoliennes, il estime que le sud du pays est lésé.

    La Wallonie va subsidier des emplois flamands, peste-t-il. On parle tout de même de 2.000 emplois pour la construction de ces éoliennes et de plusieurs centaines pour leur maintenance.

    Malgré que le off-shore reste très coûteux, il estime qu’il est indispensable de développer ce genre de champs d’éoliennes dans la mer, car on a besoin d’un mix entre le photovoltaïque, l’éolien et les batteries. Vu le manque d’espace et les plaintes des riverains, il est devenu très difficile de construire des éoliennes sur le sol belge (on-shore).

    Autant je peux partager les analyses du professeur, autant je dois attirer l’attention sur un effet de l’offshore très comparable au photovoltaïque. Les certificats seront, dans les deux cas, payés par le consommateur final. Dans la mesure, ou nous sommes obligés d’investir dans l’offshore parce que les installations on-shore rencontrent beaucoup d’oppositions, le consommateur final risque de devoir payer nettement plus cher pour le MWh, et ce au prorata du nombre de MWh produits au départ de l’offshore.

    Sauf que l’offshore n’est pas réalisé par 120.000 ménages et que la stigmatisation dont est victime le prosumer n’est jamais présente lorsqu’il s’agit des investisseurs dans l’offshore.

    Ne faut-il dès lors pas lever les obstacles qui permettent de construire des éoliennes on-shore plus facilement et sans oppositions (sauf si elles sont vraiment justifiées, à comparer avec les conséquences d’une panne nucléaire ou avec les conséquences du réchauffement climatique) ?
  • Réponse du 26/07/2016
    • de DI ANTONIO Carlo

    Il ressort clairement des constats que l'honorable membre pose qu’il serait déraisonnable pour la Wallonie de se priver de l’éolien on-shore. La filière éolienne est l’une des plus matures et la moins onéreuse en report sur la facture du consommateur des différentes filières de production d’énergie de source renouvelable.

    De nombreux projets éoliens sont portés en Wallonie. Force est de constater que beaucoup d’entre eux se heurtent à un déficit d’acceptabilité par la population locale. C’est l’obstacle majeur auquel sont confrontés de nombreux projets, et ce en dépit de leurs qualités intrinsèques sur les paramètres objectivables et maîtrisables que sont le productible, les distances de garde par rapport à l’habitat, le respect des normes acoustiques, la maîtrise des incidences sur la faune, etc.

    Certains projets échappent à cet écueil. De mon expérience, je constate que les projets où la participation publique est présente, et ce le plus en amont possible, présentent un bon taux de réussite. Avec mon collègue Paul Furlan, j’entends favoriser la participation des pouvoirs publics et des riverains dans les parcs éoliens.