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Le tri des déchets dans les poubelles publiques

  • Session : 2015-2016
  • Année : 2016
  • N° : 1270 (2015-2016) 1

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  • Question écrite du 20/07/2016
    • de MAROY Olivier
    • à DI ANTONIO Carlo, Ministre de l’Environnement, de l’Aménagement du Territoire, de la Mobilité et des Transports et du Bien-être animal

    Les ménages, les entreprises et les collectivités sont tenus par l’obligation du tri des déchets. Mais en ce qui concerne les poubelles publiques, j’ai l’impression qu’on est encore loin du compte.

    Si on veut aller jusqu’au bout de la logique, ces poubelles devraient être pourvues de plusieurs compartiments. Un pour le tout-venant, un pour les papiers, un pour les PMC et un pour le plastique.

    Nous passons tous les jours devant ces poubelles. Pour le moment le signal envoyé est celui-ci : une poubelle pour tous les types de déchets. Je pense que c’est contradictoire par rapport à la politique que vous menez. D’autant plus qu’il n’est pas rare que des citoyens moins respectueux utilisent ces poubelles pour leurs propres déchets domestiques.

    Je suppose que cette problématique sera résolue dans le plan d’action de propreté publique qui sera rédigé par Fost+, Comeos et Fevia.

    Monsieur le Ministre a-t-il déjà pu consulter l’état des avancements de ce plan prévu pour mi-avril ? Dans l’affirmative, qu’en est-il de cette question ?

    La Région wallonne va-t-elle aider nos communes et nos villes à se doter de poubelles à compartiments ou à modifier le système actuel ?

    Dans l’affirmative, de quelle manière ? Cela fait-il partie du Plan wallon des déchets ?

    Sauf erreur, je n’ai pas trouvé de mesures à cet égard.

    Monsieur le Ministre connaît-il le tonnage de déchets que représentent les poubelles publiques ?

    Dans l’affirmative, quel pourcentage cela représente-t-il sur la masse globale ?
  • Réponse du 05/08/2016
    • de DI ANTONIO Carlo

    J’ai en effet signé en date du 1er février 2016 un partenariat avec le monde des entreprises représenté par Fost Plus, Comeos et Fevia Wallonie qui a permis de dégager des moyens importants afin de lutter en faveur de la propreté publique en Wallonie ainsi que la création d’une cellule appelée Be WaPP – Wallonie plus propre qui travaille depuis le mois d’avril 2016.

    Si le tri des déchets ménagers est pratiqué par plus de 90 % de la population, le tri en dehors du domicile devient également une bonne habitude de plus en plus largement répandue, notamment grâce à l’obligation de tri mise en place en Région Wallonne depuis le début de cette année.

    En ce qui concerne le tri en rue, il faut rappeler qu’il s’agit là du ‘biotope’ le plus délicat pour obtenir des résultats probants, surtout au niveau qualitatif.

    Il convient de considérer le tri en espace public comme l’aboutissement d’un processus. En d’autres mots, la mise en place de poubelles publiques sélectives n’a de sens que si le tri est devenu la norme partout ailleurs également.

    Ceci étant, le plan d’actions propreté publique prévoit de développer des projets-pilotes avec des communes volontaires, afin de déterminer les opportunités du tri dans l’espace public, les modalités opérationnelles de celui-ci (type de récipient et emplacement, choix des fractions,..) ainsi que les problèmes rencontrés. Ces projets seront évalués et pourront servir, le cas échéant, de base pour progressivement généraliser le tri dans l’espace public. Il ne faut pas oublier que l’objectif de la collecte sélective est le recyclage. Il est donc essentiel de pouvoir garantir des matériaux collectés sélectivement de qualité. Offrir des infrastructures publiques de tri sans pouvoir donner de garantie de recyclage pourrait s’apparenter à du greenwashing.

    Une aide financière aux communes pour l’achat de matériel de propreté publique est disponible cette année, notamment pour leur permettre de placer des poubelles publiques qui peuvent être équipées pour le tri des déchets.

    Ce tri n’a pas fait l’objet d’une action spécifique dans le Plan wallon des Déchets-Ressources, le cahier dédié à la propreté publique mettant l’accent sur la prévention, le meilleur déchet étant celui qui n’est jamais produit.

    Certains évaluaient le tonnage de déchets des poubelles publiques en 2014 à 95.225 tonnes, soit environ 5 % du tonnage total de déchets collectés par les communes. Ces chiffres sont sujets à caution, car toutes les communes ne rapportent pas de données pour cette rubrique qui n’est pas obligatoire. Par ailleurs certaines communes intègrent les quantités collectées via les poubelles publiques dans la rubrique « déchets ménagers assimilés », sans distinction.
    La seule certitude est que le tonnage évoqué ne peut qu’être en deçà de la réalité.