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La zone "pollution free"

  • Session : 2015-2016
  • Année : 2016
  • N° : 679 (2015-2016) 1

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  • Question écrite du 20/07/2016
    • de STOFFELS Edmund
    • à COLLIN René, Ministre de l’Agriculture, de la Nature, de la Ruralité, du Tourisme et des Aéroports, délégué à la Représentation à la Grande Région

    Dix communes de la Province de Luxembourg répondent au label « Be-Butterfly » : Arlon, Habay, Saint-Léger, Étale, Tintigny, Chiny, Herbeumont, Rouvroy, Virton et Musson. Mais pourquoi celles-là particulièrement ? Et pourquoi pas, puisque dans un rapport SPW daté de février 2015, « L’agriculture en chiffres », on constate qu’à l’heure actuelle, ces différentes communes, mises ensemble, réunissent la plus importante concentration de producteurs bio du pays.

    En effet, 50% des producteurs de ce territoire travaillent déjà sous le label européen « bio » et concernant les autres 50%, certains travailleraient en respectant les mêmes conventions, sans s’être inscrits officiellement dans le cadre du label.

    Dans les frontières de « Be-Butterfly », l’entièreté des producteurs, agriculteurs, éleveurs et transformateurs, travaille dans le plus grand respect de l’environnement et à l’obtention de produits du terroir de très haute qualité (semences bio, élevage en plein air, respect du bien-être animal, alimentation des troupeaux en circuit court, alternance des cultures ou polycultures, préservation des prairies, non-utilisation de pesticides chimiques ni d’engrais synthétiques, …). Le label « Be-Butterfly » est un gage de qualité mais aussi de produit bio.

    L’encouragement dans cette démarche tiendrait, outre des primes allouées, dans l’importante valeur ajoutée, la renommée officielle nationale et internationale qui favoriserait la vente et le maintien de l’emploi. Il parait que les pouvoirs publics auraient établi un cahier des charges et assureraient le contrôle du respect des conventions.

    Dans quelle mesure la politique agricole régionale intervient-elle dans un tel programme, que l’on ne peut que saluer par ailleurs ?

    N’est-ce pas une piste rêvée pour agir, d’une façon pragmatique, même si l’autorité fédérale est favorable aux pesticides, et cela même s’ils sont soupçonnés d’être cancérigène (cf. le Ministre Borsus), dans le sens d’une agriculture sans pesticides et de qualité bio ?
  • Réponse du 11/08/2016
    • de COLLIN René

    J’ai lu comme l'honorable membre avec intérêt les « 12 idées » de l’Écho dont l’une est de développer une zone « pollution free » sur dix communes de Wallonie et de lui associer une sorte de reconnaissance « Be Butterfly ».

    Ce type d’initiative est fort sympathique, et révèle que des idées innovantes peuvent être portées par des acteurs locaux pour mettre en valeur leur territoire, et faire connaître vers l’extérieur leurs efforts pour une société durable, que ce soit via une labellisation ou toute autre méthode de promotion bien construite.

    Je tiens à préciser certains éléments pour justement éviter toute confusion. L’autorité régionale ne reconnaît comme produits biologiques, que ceux obtenus par les producteurs et autres opérateurs qui se soumettent au système officiel de contrôle pour garantir le respect du cahier des charges européen. Ces pratiques sont encouragées dans le cadre du programme wallon de développement rural.

    D’autres pratiques favorables à une agriculture durable peuvent aussi bénéficier de soutien dans le cadre des mesures agroenvironnementales.

    Un label, ou une reconnaissance de type « Be Butterfly » permettrait aux acteurs de faire-valoir économiquement des pratiques favorables pour l’environnement, par exemple en termes d’utilisation des produits phytosanitaires, mais qui ne répondent pas complètement à toutes les exigences du cahier des charges bio. Tant que le consommateur n’est pas induit en erreur par la confusion qui régnerait entre l’étiquetage bio au sein de la zone et cette reconnaissance, je ne peux que me réjouir de ces initiatives. Le développement de cahiers des charges de qualité différenciée qui offrent un cadre pour ces initiatives me parait une démarche positive.