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Les compteurs d'eau intelligents

  • Session : 2015-2016
  • Année : 2016
  • N° : 1279 (2015-2016) 1

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  • Question écrite du 22/07/2016
    • de STOFFELS Edmund
    • à DI ANTONIO Carlo, Ministre de l’Environnement, de l’Aménagement du Territoire, de la Mobilité et des Transports et du Bien-être animal

    Á Anvers, un test pilote est en cours concernant les compteurs intelligents. Ce test s’effectue sur 1.000 compteurs, mais si ce test est concluant, on parle d’installer, pas moins de 200.000 compteurs intelligents dans les années à venir.

    Ce compteur intelligent est équipé d’un système digital et d’un module de télécommunication qui permet qu’il soit relevé automatiquement. De plus, il peut détecter les fuites, être coupé à distance en cas de problème, il prévient du risque de gel, limite les possibilités de fraude et permet un suivi précis de la consommation ou encore un paiement anticipé pour un meilleur contrôle du budget.

    Bien, à Anvers ! Il s’agit plutôt d’un compteur à budget pour l’eau qui peut être télécommandé. Un mix entre compteur intelligent et compteur à budget. Est-ce une technologie qui peut aussi permettre de mieux gérer le contentieux en Wallonie ?
  • Réponse du 27/07/2016
    • de DI ANTONIO Carlo

    La technologie des compteurs intelligents en est à ses débuts en termes de développement pour les comptages énergétiques. En Belgique, différentes expériences pilotes voient le jour tant en Flandre qu’en Wallonie.

    C’est ainsi que la SWDE a débuté une expérience en partenariat avec ORES, dans un objectif de mutualisation des coûts de transmission des données, et dont le scénario porte sur les installations (+/- 700) du client « Ville de Charleroi » afin de permettre de relever à distance les informations recueillies sur les compteurs et de contrôler les consommations de manière régulière.

    Les coûts liés à cette technologie devraient être répercutés dans le coût-vérité distribution (CVD) repris dans la facture d’eau et dans la facture d’électricité. Ils sont toutefois très importants puisque le prix d’un compteur intelligent (doté d’un collecteur local de données) pour l’eau est environ 5 à 6 fois supérieur à celui d’un dispositif traditionnel auquel il faut ajouter celui de la modification de l’installation intérieure, celui du réseau des centaines d’antennes de transmission des données qu’il faudra placer sur le territoire wallon (obstacle principal au déploiement) que le principe soit déployé pour l’ensemble des compteurs ou pour certains d’entre eux (industriels, contentieux…), ainsi que celui du portail d’enregistrement, de traitement et d’affichage des données chez le fournisseur et éventuellement chez le client.

    Les avantages présentés par les « compteurs intelligents » sont :
    - une facturation régulière basée sur la consommation réelle (suppression des estimations) ;
    - une limitation des risques de surconsommation inaperçue permettant une diminution des contentieux ;
    - un relevé automatique du compteur à distance (diminution des désagréments liés à la relève (cavettes, absence des clients …) ;
    - une détection des dysfonctionnements (retours d’eau, fraudes, compteurs calés,...) avec possibilité d’alerte du client en cas de surconsommation ou de risque de gel par envoi d’un SMS ou d’un email ;
    - une meilleure maîtrise des dépenses en suivant sa consommation d’eau.


    Des fonctionnalités supplémentaires peuvent être ajoutées telles que l’électrovanne commandée à distance pour la limitation du débit. Cette dernière fonctionnalité remplacerait le recours à la pose de limiteurs de débit (pastille microperforée) amorcée en 2015.

    Seule une analyse technicofinancière précise et complète des différentes phases pilotes permettra de disposer des éléments nécessaires à la décision du type et de l’ampleur d’un éventuel déploiement à plus grande échelle.