/

La conservation du tumulus de Marcinelle

  • Session : 2015-2016
  • Année : 2016
  • N° : 1316 (2015-2016) 1

2 élément(s) trouvé(s).

  • Question écrite du 22/07/2016
    • de SALVI Véronique
    • à PREVOT Maxime, Ministre des Travaux publics, de la Santé, de l'Action sociale et du Patrimoine

    Le tumulus gallo-romain de Marcinelle constitue un des plus anciens témoignages de la présence humaine en région carolorégienne. Les deux campagnes de fouilles menées au XIXème siècle avaient d’ailleurs mis au jour un riche mobilier.

    Cependant depuis plusieurs années ce site exceptionnel est laissé à l’abandon faute de pouvoir clairement identifier son propriétaire. Si la commune de Charleroi et la Région wallonne pointent l’Etat fédéral comme propriétaire, celui-ci renvoie vers la Région wallonne pour ce qui concerne l’entretien du lieu.

    Il en résulte que le site est désormais inaccessible aux visiteurs et risque de se dégrader. Il convient de mettre l’ensemble des interlocuteurs autour de la table afin de mettre fin à cette non-gestion

    En sa qualité de ministre du Patrimoine, Monsieur le Ministre ne pourrait-il prendre l’initiative de réunir les intervenants (Etat fédéral, Région et Commune) afin d’établir clairement les responsabilités de chacun ?

    Comme il l’a indiqué, ne pourrait-il solliciter l’Etat fédéral afin qu’il délègue la gestion à la commune ? Dans ce cas de figure, la Région pourrait-elle apporter son expertise en matière patrimoniale et des subsides afin de remettre en état le site ?

    En collaboration avec son collègue en charge du Tourisme et la commune, un plan d’action global visant à rendre à ce site son attractivité touristique pourrait-il être initié ?
  • Réponse du 05/08/2016
    • de PREVOT Maxime

    Le tumulus de Marcinelle, situé rue de la Tombe, n°249 est classé comme « Monument » depuis le 24 juin 1992. Les alentours du tumulus sont classés comme « Site ».

    Comme partout ailleurs, l’entretien et le maintien en bon état d’un bien classé (en « bon père de famille ») relèvent du ressort de son propriétaire, en l’occurrence ici, l’État fédéral.

    Dans le cas d’une propriété fédérale ou régionale (ou assimilée), c’est sur fonds propres que le Monument classé doit être entretenu et ne peut donc bénéficier de subsides. Certaines communes se sont vu confier l’entretien de biens patrimoniaux fédéraux ; il semblerait que ce soit le cas ici.

    Un transfert de propriété est toujours envisageable. Dans ce cas, la Commune concernée (ici, la Ville de Charleroi) pourrait prétendre aux subsides liés à la maintenance ou à la restauration des monuments classés.

    Dès à présent, l’Institut du patrimoine wallon (IPW), en concertation avec le Département du Patrimoine de la DGO4, gérant les biens classés et les sites archéologiques, pourrait se voir confier une mission d’accompagnement pour faciliter la sauvegarde, l’entretien et la valorisation de ce monument archéologique, voire pour en effectuer les travaux pour compte d’autrui moyennant le financement correspondant.

    Je compte donc, dès la rentrée de septembre, mandater l’IPW pour une première mission exploratoire visant à réunir les intervenants dans ce dossier et connaître plus précisément les intentions de l’État fédéral.

    Pour ce qui concerne la valorisation touristique du lieu, cette question est clairement du ressort de mon collègue, René COLLIN, en charge du Tourisme et des pouvoirs et organismes locaux. Il est évident que ce double souci d’accessibilité et d’interprétation devra être pris en compte dans l’approche globale menée ici. J’inviterai l’IPW à mener la concertation en ce sens.