/

Les enseignements des statistiques en matière de sécurité routière pour l'année 2015

  • Session : 2015-2016
  • Année : 2016
  • N° : 1337 (2015-2016) 1

2 élément(s) trouvé(s).

  • Question écrite du 25/07/2016
    • de SALVI Véronique
    • à PREVOT Maxime, Ministre des Travaux publics, de la Santé, de l'Action sociale et du Patrimoine

    Selon les chiffres 2015 publiés par la DG Statistique du SPF Économie, le nombre de tués, 732 personnes, sur les routes belges n’a pas diminué pour la seconde année consécutive.

    On constate que le nombre de tués n’a plus diminué depuis 2013 et les deux dernières années représentent un temps d’arrêt dans la tendance à la baisse du nombre de tués sur les routes belges observée précédemment.

    Sur 40.303 accidents de la route dénombrés en Belgique en 2015, pour un total de 52.571 victimes, quelque 28 % sont survenus en Wallonie, soit 11.462.

    Elément interpellant, si notre Région représente 28 % des accidents, ceux-ci représentent cependant 44 % de l’ensemble des accidents mortels, soit 326 sur 732.

    Monsieur le Ministre a-t-il pu prendre connaissance de ces statistiques ?

    Dispose-t-il d’une analyse plus fine permettant de déterminer les causes de ces accidents ?

    Sur base de ces informations, envisage-t-il de réorienter les politiques actuellement en cours ou même de prendre de nouvelles initiatives ?
  • Réponse du 27/07/2016
    • de PREVOT Maxime

    Je déplore évidemment le résultat obtenu en Wallonie pour l'année 2015. Il s’avère que l’augmentation des tués concerne uniquement les mois de l’été 2015 et spécifiquement les week-ends. Ajoutons que la tendance générale est néanmoins à la diminution du nombre d’accidents. Ces résultats méritent en tout cas une analyse approfondie pour comprendre les raisons qui expliquent cette hausse.

    Je tiens à souligner les efforts entrepris au niveau wallon pour atteindre l’objectif fixé par le Gouvernement wallon de passer en dessous de la barre des 200 tués d’ici 2020. Les efforts sont conséquents et je suis convaincu qu’ils ne manqueront pas de porter fruit. Les mesures qui ont été prises et seront prises sont développées sur trois axes, interdépendants :

    Il y a tout d’abord la sensibilisation : campagnes générales et ciblées (exemple : accidents de week-end, piétons, cyclistes, motards ou poids lourds), label Backsafe, formations dans les écoles…

    Vient ensuite l'infrastructure, avec la sécurisation des voiries dans le cadre du plan Infrastructures 2016-2019. Une part importante du plan est consacrée à sécuriser les voiries ordinaires du réseau routier régional comme les entrées et les traversées d'agglomération, les carrefours et le traitement des obstacles latéraux.

    Et enfin, la répression, avec l’augmentation des contrôles via les radars fixes, les radars tronçons et feux rouges. Ce sera le cas à partir de 2017 et c’est déjà le cas pour les radars semi-fixes (lidar) à proximité des chantiers notamment. J’ai également le projet de transformer les petites contraventions en amendes administratives. L'objectif est qu'aucune infraction constatée ne soit classée sans suite. Les discussions avec la police et la justice sont déjà bien avancées et un décret à ce sujet sera proposé au parlement de Wallonie début 2017.

    Les actions de sensibilisation, d'aménagements de l'infrastructure et de contrôles routiers seront poursuivies et même amplifiées.

    Je voudrais également souligner le travail réalisé et la mobilisation des partenaires wallons que sont l’AWSR (Agence wallonne pour la Sécurité routière), le Service public de Wallonie (DGO1 et DGO2) ainsi que la SOFICO. La concertation avec les communes, ASBL et fédérations d’usagers n’a jamais été aussi importante.