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La campagne "No violence"

  • Session : 2015-2016
  • Année : 2016
  • N° : 1338 (2015-2016) 1

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  • Question écrite du 25/07/2016
    • de POTIGNY Patricia
    • à PREVOT Maxime, Ministre des Travaux publics, de la Santé, de l'Action sociale et du Patrimoine

    En novembre 2015, une campagne commune à la Wallonie, la Fédération Wallonie-Bruxelles et la COCOF était lancée dans le cadre de la journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes.

    «  No violence  » ne laisse personne décider en ton nom a pour objectif de sensibiliser les jeunes couples aux violences inhérentes à la jalousie, la possessivité, les clichés et le machisme.

    Plusieurs outils ont donc été mis en place pour toucher un large public  : publicités dans les médias, brochures, présence dans les réseaux sociaux, site internet, numéro vert…

    Après plus de 8 mois de fonctionnement, quel bilan peut-on globalement tirer  ? Monsieur le Ministre a-t-il rencontré ses homologues pour un premier constat  ?

    Concernant  :

    1° En ce qui concerne la distribution des brochures dans les réseaux en lien avec la jeunesse, combien ont été distribuées  ? Quel retour  des acteurs de terrain ?

    2° En ce qui concerne la ligne 0800/30.030, quel est son succès  ? Autant les victimes que les personnes reconnaissant avoir un comportement «  déviant  » peuvent appeler ce numéro. De quelle manière ces deux profils se répartissent-ils au niveau du pourcentage d’appels  ? Quels sont les suivis  ? Combien d’appels ont-ils été redirigés vers des professionnels  ?

    3° En ce qui concerne le site internet «  aimesansviolence  ». Sait-on quelles sont les pages les plus visitées  ? Remarque-t-on un intérêt pour le quizz  info ou intox ? Enregistre-t-on les résultats du test «  teste ton couple  »  afin de remanier une prochaine campagne ?

    4° En ce qui concerne la page facebook. 1140 personnes ont "liké" la page, mais une seule vidéo a été postée le 20 novembre et depuis plus aucune actualité…Pourquoi n’y a-t-il pas régulièrement des mises à jour de l’outil  ?

    5° En ce qui concerne les Messages vidéos et audios. Pendant plusieurs semaines, ces supports ont été présents dans les médias. Il ne faut évidemment pas lasser, mais une autre campagne est-elle prévue au cours de cette année  ou Monsieur le Ministre n’en prévoit-il qu’une par an  ? Quel est le timing prévu  ?
  • Réponse du 23/08/2016
    • de PREVOT Maxime

    La question pertinente de l'honorable membre me donne l’occasion de faire le point sur l’évaluation de la campagne « No violence ».

    Pour rappel, un marché public conjoint d’un montant de 87.468,62 euros, auquel la Wallonie a contribué à hauteur de 14.607,26 euros, avait été lancé afin de réaliser cette campagne, qui cible les jeunes âgés entre 15 et 25 ans. Composée de divers supports (des affiches, des brochures, deux spots radio, un spot TV, un site internet, des réseaux sociaux, etc.), elle a été largement diffusée du 23 novembre au 6 décembre 2015 et du 08 février au 21 février 2016.

    Je tiens à vous rassurer sur le fait que cette campagne a bien fait l’objet d’un suivi et que j’ai eu l’occasion de rencontrer mes homologues à ce sujet.

    En ce qui concerne la distribution des brochures dans les réseaux en lien avec la jeunesse, je me permets de vous renvoyer vers mon homologue de la Fédération Wallonie-Bruxelles. En effet, les affiches et les brochures ont été diffusées par voie postale et par courriel par les trois entités francophones, chacune pour ce qui relève de ses compétences.

    En ce qui concerne le 0800/30.030, il ressort des chiffres que la diffusion de la campagne a eu un impact clair sur le nombre d’appels reçus à la ligne d’écoute. En effet, les appels ont triplé durant la première période de diffusion de novembre-décembre 2015. Le nombre de ces appels qui ont donné lieu à un entretien téléphonique s’élevait à 2.711 pour l’année 2015. L’origine géographique des appels est inconnue pour 19% d’entre eux, 21% provenaient de Bruxelles et 60% de Wallonie. Sur l’ensemble des entretiens téléphoniques répertoriés, 80% des demandes étaient formulées par des femmes et 20% par des hommes.

    Le réseau (famille, amis, voisins, boulot), mais également les services désireux d’obtenir de l’information, représentaient 20% de l’ensemble des appels. Sur tous les appels entrants concernant le processus de domination conjugale, 92% sont relatifs à des victimes et 8% à des auteurs. Lorsque nous sommes dans une configuration de violence conjugale, 80% des victimes sont des femmes et 12% sont des hommes. Quant à la petite proportion d’auteurs qui appellent, 1% sont des femmes et 7% sont des hommes.

    Les missions d’écoute, d’information et d’orientation de la ligne sont effectuées dans le respect de l’anonymat des personnes appelantes, aucun suivi n’est donc réalisé par les écoutant-e-s de la ligne.

    Concernant le site internet, d’après les chiffres en notre possession, environ 58.000 consultations de pages ont été enregistrées. Parmi les pages les plus visitées, nous pouvons mentionner :

    « La violence c’est quoi ? » ;
    « Toi ton couple ca va ? » ;
    « Info ou intox ».

    En ce qui concerne la page « Facebook », le nombre de personnes ayant « aimé » la page à ce jour est de 1.439 personnes. L’objectif de cette page est avant tout de communiquer le numéro de la ligne d’écoute et de faire connaitre le site internet « aimesansviolence », tout en permettant d’établir le lien avec la campagne qui a été diffusée à la télévision et à la radio. En ce sens, l’objectif a été rempli à ce stade.

    Enfin, en réponse à la dernière question, bien qu’il n’existe aucun cadre fixant le nombre de campagnes à organiser en matière de lutte contre les violences entre partenaires, je mets tout en œuvre pour en organiser de manière régulière, compte tenu de l’importance de cette politique pour le Gouvernement.

    Jusqu’à présent, une campagne a été organisée en moyenne par an, dans le cadre de la Journée internationale pour l’élimination des violences à l’égard des femmes du 25 novembre. Cette année encore, une nouvelle campagne est en cours d’élaboration.