La réflexion wallonne sur les routes solaires

• Session : 2015-2016
• Année : 2016
• N° : 780 (2015-2016) 1

2 élément(s) trouvé(s).

• Question écrite du 25/07/2016

  • de DOCK Magali
  • à FURLAN Paul, Ministre des Pouvoirs locaux, de la Ville, du Logement et de l'Energie
  
  Les routes solaires, de différents types, soulèvent un certain enthousiasme.
  
  A cet égard, la ministre de l'Energie de la France a promis en mars dernier de dédier 5 millions d'euros de subventions étatiques pour tester une innovation de ce type sur de petites surfaces d'abord, puis plus importantes, jusqu'à aboutir à 1000 kilomètres de routes solaires dans cinq ans.
  
  Cette innovation n’est autre que la mise en place de panneaux photovoltaïques renforcés collés sur les routes, et des parkings déjà existants afin de produire de l’électricité pour assurer l’éclairage public de villes. Ces panneaux ont une grande solidité de par leur renforcement avec des granulats, verres recyclés qui permettent à ceux-ci de résister aux passages de poids-lourds.
  
  Une connectique complexe va alors jouer son rôle et dispatcher l’électricité produite vers l’éclairage de villes, des feux de circulation, des abribus ou encore des bornes de recharges de voitures électriques. Un kilomètre de ce type route pourrait alimenter l’éclairage public d’une commune de 5000 habitants. L’adhérence ne change pas pour l’automobiliste et c’est aussi intéressant en hiver, car si la route gèle, cette innovation peut faire fondre la glace et éviter des accidents.
  
  Plus fort encore, on trouve au Royaume-Uni des routes-tests où les voitures électriques circulant sur celles-ci pourraient être rechargées par induction. La recharge se refait tout simplement en roulant.
  
  Où en est la réflexion au niveau wallon quant aux rôles des routes par rapport à l’efficience énergétique  ? Que pense Monsieur le Ministre de ces routes solaires  ? Des expériences ont-elle lieues actuellement en Wallonie  ? Ces routes ont-elles un rôle dans le Plan Air Climat Energie (PACE)  ?

• Réponse du 24/11/2016

  • de FURLAN Paul
  
  L’entreprise Colas, filiale routière du groupe Bouygues en France, a développé avec les laboratoires de l‘Institut National de l’Énergie Solaire-INES un revêtement routier photovoltaïque mince. L’idée est de rendre les routes productrices d’électricité. À l’issue de cette recherche de 5 ans, des brevets ont été déposés concernant la colle et les liants.
  Actuellement, il ya beaucoup de controverse quant à cette nouvelle technologie. À ce stade la performance énergétique du système n’a pas été calculée selon l’INES, l’Institut National de l’Énergie Solaire. 
  Cependant, le monde scientifique reste sceptique quant à ce rendement.
  
  L’idée d’utiliser de nouveaux espaces pour produire de l’énergie est élégante. Cependant, un retour d’expérience concret nous semble nécessaire avant de lancer un potentiel test en Wallonie.
  
  Par ailleurs, je peux assurer que la Wallonie prépare elle aussi l’avenir et soutient d’ores et déjà des recherches et les développements futurs concernant le photovoltaïque intégré aux bâtiments. Des nouveaux matériaux de construction actifs (car producteurs d’énergie) sont développés en collaboration avec nos communautés scientifiques et industrielles wallonnes, notamment le dépôt de cellules photovoltaïques en couches minces sur acier, et les cellules organiques intégrées dans du verre.