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Les alternatives au glyphosate pour les communes

  • Session : 2015-2016
  • Année : 2016
  • N° : 1297 (2015-2016) 1

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  • Question écrite du 25/07/2016
    • de WAROUX Véronique
    • à DI ANTONIO Carlo, Ministre de l’Environnement, de l’Aménagement du Territoire, de la Mobilité et des Transports et du Bien-être animal

    Tant pour la préservation de l’environnement que pour la santé de nos concitoyens, je soutiens évidemment pleinement les mesures que Monsieur le Ministre a prises envers ce produit nocif qu’est le glyphosate.

    Pour autant, j’entends et je comprends les difficultés d’entretien rencontrées par les communes pour atteindre l’objectif « zéro phyto ». L’entretien des espaces publics, très nombreux à l’échelle d’une commune, est en effet un défi permanent tant l’on sait l’impact qu’il a sur l’image de celle-ci auprès des concitoyens et des visiteurs extérieurs. Une commune bien entretenue est une commune où il fait bon vivre. Pour y parvenir sans utilisation de phyto, les communes adoptent un plan de gestion différenciée.

    Malheureusement, la main-d’œuvre vient à manquer pour le désherbage thermique ou mécanique, qui nécessite des traitements plus fréquents. L’acquisition du matériel adéquat est également onéreuse.

    Quelles alternatives au glyphosate sont à privilégier ? Des moyens supplémentaires sont-ils disponibles pour aider les communes à faire face à ce surplus de travail dans le respect de l’environnement ?

    Certains utilisent toujours des produits, décrits comme « moins nocifs », comme l’acide pélargonique. Est-ce une méthodologie acceptable ? Des formations et des campagnes de sensibilisation seront-elles renforcées pour faire comprendre que les espaces verts ne doivent pas tous ressembler à des jardins à la française et que la variété et la spontanéité des espèces végétales traduisent une biodiversité favorable à l'environnement et à la santé ? Pourrait-on rééduquer les citoyens quant à la notion de "mauvaises herbes" et rendre positif le regard envers un cadre plus naturel ?
  • Réponse du 29/07/2016
    • de DI ANTONIO Carlo

    Les alternatives à privilégier sont des alternatives sans recours aux produits phytopharmaceutiques. De plus, il est primordial de réduire les surfaces à désherber, en ayant recours notamment aux plantes couvre-sol, au paillage, ou à des revêtements innovants. 64 communes wallonnes sont déjà en « zéro phyto », trois ans avant que la législation ne les y oblige.

    Les communes, en manque de personnel technique, qui entretenaient auparavant les trottoirs des riverains, peuvent rappeler à leurs citoyens le règlement de police qui leur impose d’entretenir leur trottoir et le filet d’eau, ceci sans pesticides. Il est du devoir de tout un chacun de veiller au maintien de la propreté et de l’entretien des parties dont il est responsable.

    La Région wallonne subventionne des facilitateurs “pesticides” hébergés au sein de l’ASBL Pôle wallon de gestion différenciée, pour accompagner les communes gratuitement, de manière personnalisée, afin de trouver les solutions les mieux adaptées à leur situation.

    La Wallonie subsidie également l’ASBL Adalia qui propose de nombreux outils pour sensibiliser et accompagner les citoyens vers une vision en phase avec les défis relevés par le plan « zéro phyto ». En outre, le pôle de Gestion différenciée communique via Facebook et son avatar, Flore la Sauvageonne, pour faire évoluer la perception des « mauvaises herbes » par les citoyens.