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La distribution d'eau non potable dans les communes de Couvin, Viroinval et Philippeville

  • Session : 2015-2016
  • Année : 2016
  • N° : 1307 (2015-2016) 1

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  • Question écrite du 27/07/2016
    • de HAZEE Stéphane
    • à DI ANTONIO Carlo, Ministre de l’Environnement, de l’Aménagement du Territoire, de la Mobilité et des Transports et du Bien-être animal

    À partir du milieu du mois de juillet 2016, les habitants des communes de Couvin et Viroinval, dans un premier temps, puis de Philippeville, par la suite, ont eu la désagréable surprise de voir sortir de leurs robinets une eau brunâtre et malodorante, se prêtant difficilement à la consommation. À cette situation, déjà problématique en tant que telle, se sont ajoutées des défaillances en matière de communication entre le producteur d'eau (la SWDE) et le distributeur (l'Intercommunale namuroise de services publics (INASEP)) et, par ricochet, envers les citoyens.

    À partir du 20 juillet 2016, les communes, l'INASEP et la SWDE ont organisé une distribution de berlingots et bidons d'eau potable, en s'appuyant notamment sur les services communaux et les pompiers. Si cette mobilisation s'est bien sûr révélée salutaire, en particulier compte tenu de la vague de chaleur, elle ne permet toutefois pas de répondre totalement aux attentes et questions légitimes de la population. Et ce n'est d'ailleurs pas seulement les habitants de la région qui en font les frais, il faut également penser, entre autres, aux mouvements de jeunesse qui y organisent des camps ou autres activités.

    Tout d'abord, quelle est l'analyse de Monsieur le Ministre de la situation ?

    Quelles sont les mesures prises pour rétablir, aussi vite que possible, une situation normale ?

    Peut-il confirmer que l'eau est bien restée potable continuellement comme cela a été affirmé?

    Par ailleurs, Monsieur le Ministre a-t-il commandé un rapport pour identifier et préciser les causes de la distribution de cette eau brunâtre dans la région? Quelles en sont les conclusions?

    Quels dispositifs seront-ils mis en œuvre pour éviter qu'un tel phénomène se reproduise dans le futur?

    Enfin, quelles explications a-t-il reçues en ce qui concerne les difficultés de communication entre le producteur, le distributeur, les communes et les consommateurs ? Quelles pistes sont envisagées pour optimaliser la communication à l'avenir ?
  • Réponse du 05/08/2016
    • de DI ANTONIO Carlo

    La station de potabilisation du barrage du Ry de Rome alimente le réseau de distribution de la SWDE et celui de l’INASEP dans la région de Couvin-Viroinval-Philippeville. Un incident technique durant la semaine du 11 juillet 2016 est survenu. Pour une raison en cours d’analyse, la nature des eaux du barrage a varié de manière telle que les dosages de réactifs utilisés normalement dans les bassins de décantation n’étaient plus adéquats. En conséquence, du chlorure ferrique dissous s’est répandu dans les adductions alimentant les réseaux de distribution. Lors des tentatives de relance du procédé, il y également eu une coloration de l’eau dans les réseaux.

    Au niveau de la station de production de la SWDE, 2 paramètres sont mesurés en permanence – par capteur - sur l’eau qui sort vers la distribution : le taux de turbidité (la concentration de matières en suspension) et le taux de chloration.

    Ces 2 paramètres sont les indicateurs de la qualité sanitaire de l’eau. Jamais ces mesures n’ont été mauvaises.

    À partir du moment où les premières plaintes sur la couleur de l’eau sont remontées à la SWDE, le 15 juillet 2016 par l’Inasep, le 19 juillet 2016 par ses propres clients, des prélèvements d’échantillons, en station et sur les réseaux de distribution et des analyses en laboratoire ont été faits quotidiennement. Aucun dépassement des normes sanitaires n’a été constaté, mais bien un non-respect de la norme en fer qui donne une coloration à l’eau sans risque pour la santé.

    Les deux distributeurs ont régulièrement tenu le public informé sur leurs sites web, par communiqué de presse et par une communication quotidienne à l’attention des autorités communales.

    Trois réunions ont regroupé les opérateurs et les bourgmestres des communes impactées. Elles ont conduit aux choix de mesures collégiales pour informer la population et atténuer l’inconfort provoqué par cette situation.

    Comme pour toute crise, un débriefing sera réalisé par les parties prenantes, un plan d’actions établi dans un souci d’amélioration continue afin de prévenir la répétition d’un tel évènement ou, à défaut, de mieux le gérer et le solutionner. Régulièrement informée tout au long de cet épisode estival, la DGO3 y sera associée.