Les compteurs d'électricité

• Session : 2015-2016
• Année : 2016
• N° : 788 (2015-2016) 1

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• Question écrite du 01/08/2016

  • de STOFFELS Edmund
  • à FURLAN Paul, Ministre des Pouvoirs locaux, de la Ville, du Logement et de l'Energie
  
  Parmi les différents éléments qui permettent de réduire la facture électrique, le compteur en est un à part entière, dit la Commission de régulation de l'électricité et du gaz (CREG) qui vient d’effectuer un état des lieux exhaustifs sur les différents types de compteurs dont disposent les consommateurs résidentiels dans les trois régions du pays. D’après cet état des lieux, la majorité des logements ont un compteur électrique adapté à leur consommation.
  
  On peut également constater que les consommateurs sont peu informés du lien entre le type de compteur électrique dont ils disposent et l’impact sur leur facture.
  
  Les informations sont différentes suivant que l’on s’adresse à un distributeur ou un autre.
  
  Il faut vérifier le coût de sa consommation, en plus de la quantité de KWh consommés, et les tarifs propres à chaque fournisseur, et ce pour les différentes plages horaires.
  
  L’économie peut être intéressante, pour un compteur à tarif simple, les prix minimum et maximum peuvent varier du simple au double pour un consommateur moyen (3.500 kWh/an) ; mais il en coûtera entre 200 euros et 400 euros pour le changement de compteur et suivant le fournisseur, le changement de compteur devrait être amorti entre 3 à 7 ans.
  
  En Wallonie, sur les 1.585.000 ménages, les compteurs les plus utilisés sont les compteurs bihoraire avec 51 %, suivi des compteurs simples 44 %. Il y a très peu de compteurs simples et exclusifs de nuit, soit 2 % et de compteurs exclusifs de nuit, soit 3 %.
  
  Quel va être le coût d’un placement d’un compteur intelligent, lorsque l’on passe dans un scénario de placement généralisé de cette technologie pour l’ensemble des ménages ? Peut-on espérer que l’effet de masse aura pour effet que le coût par ménage soit réduit ?
  
  Quelle sera l’économie que le distributeur/transporteur d’électricité fera en termes d’investissements (qui devront être amortis à travers la facture des consommateurs) dès que le compteur intelligent lui permettra une gestion plus rationnelle de la tension sur le réseau ?
  
  Quelle sera ensuite la quote-part que le distributeur évitera de facturer par MWh consommé ?
  
  Quelle pourra être l’impact sur les budgets des distributeurs/fournisseurs et sur la facture finale du consommateur dès qu’on installera un tarif trihoraire, permettant d'alimenter les appareils domestiques dès que le tarif est bas, notamment aux moments où il y a trop d’électricité dans le réseau ?
  
  Peut-on vraiment se positionner sur le compteur intelligent sans avoir fait l’exercice de répondre à ces questions ?

• Réponse du 07/11/2016

  • de FURLAN Paul
  
  L'honorable membre n'est pas sans savoir que le Parlement de Wallonie a adopté en juillet une résolution relative à l’encadrement du déploiement des compteurs communicants en Wallonie.
  
  Vu qu'il est cosignataire de ladite résolution, je ne dois donc pas lui rappeler que celle-ci demande, entre autres, au Gouvernement qu’une actualisation indépendante et concertée de « l’étude portant sur la mise en œuvre des compteurs intelligents, leurs fonctionnalités ainsi que leurs coûts et bénéfices en Wallonie pour les acteurs du marché de l’énergie et la société » soit effectuée.
  
  J’ai dès lors demandé à la CWaPE qu’il soit procédé à une actualisation de ladite étude.
  
  Il comprendra dès lors que je ne peux pour le moment pas apporter de réponse à ses interrogations. Je n’ai par contre aucun doute quant au fait qu’une fois finalisée cette actualisation lui apportera toutes les réponses.