L'impact de l'évolution des paysages sur l'environnement

• Session : 2015-2016
• Année : 2016
• N° : 1311 (2015-2016) 1

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• Question écrite du 01/08/2016

  • de STOFFELS Edmund
  • à DI ANTONIO Carlo, Ministre de l’Environnement, de l’Aménagement du Territoire, de la Mobilité et des Transports et du Bien-être animal
  
  Trente étudiants en master en Ingénieur civil architecte et en Urbanisme et Aménagement du territoire de l’ULg ont présenté les résultats de leur étude "100 villages – 1 avenir" devant une vingtaine de représentants de la Communauté germanophone, du canton de Saint-Vith, de la Société de promotion économique pour l'Est de la Belgique ou du Groupe d'action locale (GAL).
  
  L’ensemble des résultats est agrémenté de photographies, de dessins, de chiffres, de cartes, de graphiques, etc.
  
  Ils ont mis en évidence l’altération des paysages sur quelques années (dû principalement aux bâtis ruraux ou au développement de la végétation). Or, la conservation et la valorisation des ressources paysagères et leur mise en réseau sur l’ensemble du territoire sont des enjeux majeurs de ce territoire.
  
  Ils ont également mis en évidence l’érosion sur la longueur du réseau des haies et ont tenté de voir comment reconstituer ce réseau de haies qui a des qualités récréatives, paysagères et biologiques.
  
  Il convient d'éviter de tirer des conclusions hâtives et théoriques comme celles du professeur qui accompagne les étudiants. Je ne suis pas favorable à un modèle de société où tout est dirigé, ce qui étouffe l’initiative des particuliers.
  
  Il convient, à l’inverse, de tirer profit de la méthode pour établir un nouvel outil de diagnostic concernant les changements des paysages au fil du temps. Il s'agit de changements de types tels que l'érosion des habitats et des biotopes, la disparition des haies, les plantations de monocultures entre autres mais aussi des changements positifs liés aux programmes de revalorisation des paysages.
  
  Monsieur le Ministre pense-t-il que c'est un modèle dont on peut s’inspirer pour objectiver et affiner l’analyse urbanistique quant aux effets sur l’environnement naturel ?

• Réponse du 11/08/2016

  • de DI ANTONIO Carlo
  
  Il s’agit du cours de « Morphologie urbaine et intégration paysagère » dispensé par le professeur Jacques Teller à l’ULg depuis plusieurs années. Cette méthode scientifique est utilisée par les bureaux d’études élaborant des schémas et des plans d’aménagement. Dans ce cas-ci, 30 étudiants ont travaillé pendant un semestre sur 10 thématiques différentes relatives au Canton de Saint-Vith.
  
  Je n’ai pas connaissance des conclusions tirées par le professeur, qui travaille régulièrement pour la CPDT (Conférence Permanente du Développement Territorial), vu son expérience professionnelle.
  
  En ce qui concerne la méthode, il s’agit effectivement d’un outil de diagnostic objectif et précieux permettant d’analyser les changements des paysages au fil du temps. En parallèle, il faut savoir que cette méthode est onéreuse et nécessite des dépenses considérables.
  
  En matière de biodiversité, de monoculture et de sylviculture, j'invite l'honorable membre à prendre contact avec mon collègue René COLLIN, Ministre notamment de l’Agriculture et de la Nature.