/

L'augmentation du nombre de places de stages dans le cadre de la formation en alternance

  • Session : 2015-2016
  • Année : 2016
  • N° : 324 (2015-2016) 1

2 élément(s) trouvé(s).

  • Question écrite du 01/08/2016
    • de STOFFELS Edmund
    • à TILLIEUX Eliane, Ministre de l'Emploi et de la Formation

    La formation en alternance est une filière aussi importante que l’enseignement traditionnel (même qualifiant).

    D’ici 2020, le Gouvernement et les partenaires sociaux veulent doubler le nombre de places, ce qui fait que 20.000 places de formation en alternance devraient être disponibles.

    Mais, il convient de ne pas perdre de vue que pour que les jeunes trouvent cette filière séduisante, il faut qu’elle soit entre autres qualifiante.

    À l’avenir, les indépendants devraient pouvoir accueillir des stagiaires ; les rémunérations des stagiaires devraient, elle, être revues à la hausse.

    L’enjeu du Pacte pour l’emploi, approuvé par le Gouvernement wallon et présenté par Madame la Ministre et les partenaires sociaux, est d’augmenter le taux d’emploi en Wallonie, principalement auprès des jeunes et bien évidemment des chômeurs.

    Concernant les jeunes, dont une majorité est peu ou pas formée, l’idée est de pousser la formation en alternance, très prometteuse d’une bonne formation et d’un emploi. Sur la question de la création de plus de places de stages dans les entreprises, le message a été reçu parfaitement par les employeurs.

    L’aide aux entreprises sera ajustée en fonction du nombre de stagiaires. La formation en alternance est ouverte aux demandeurs d’emploi. À l’heure actuelle, 330 personnes sont inscrites au sein du FOREm, ce n’est pas beaucoup, mais c’est un bon départ, a dit Madame la Ministre. Les liens entre l'IFAPME et le FOREm seront renforcés. Il n’y a plus qu’à traduire ce pacte pour l’emploi dans les actes.

    C’est, a priori, une bonne nouvelle d’apprendre que les entreprises s’engagent à doubler le nombre de stages de formation en alternance. Il faudra, en effet, dans un premier temps voir ce que cela donne comme résultat avant d’atteindre, en régime de croisière, un nombre de 50.000 à 60.000 places de stage en alternance en focalisant un effort particulier sur les métiers en pénurie.

    Le plus grand intérêt pour les jeunes à opter pour cette forme de formation, c’est de décrocher très rapidement un emploi, après la formation. Et qui est mieux placé pour motiver le jeune que le patron qui a contribué à sa formation ? N’est-ce pas cet objectif que la Région wallonne devrait cibler prioritairement, soit d’inciter les patrons à embaucher un jeune à la fin de sa formation, moyennant un soutien public, le cas échéant ?
  • Réponse du 19/09/2016
    • de TILLIEUX Eliane

    La Déclaration de politique régionale prévoit que les engagements conjoints des partenaires sociaux et du Gouvernement scellés dans le Pacte pour l’emploi et la formation soient le levier d’une création significative de places de stage pour la formation en alternance.

    Au-delà de cet objectif « quantitatif », le Pacte fixe également des objectifs « qualitatifs ». La mise en place de l’Office Francophone de la Formation en Alternance (OFFA) et d’un contrat commun aux filières des CEFA et de l’IFAPME étant effective, 9 objectifs ambitieux ont été fixés:
    1. éliminer la concurrence entre les opérateurs de l’alternance ;
    2. améliorer l’articulation entre l’offre et de la demande de stages en alternance ;
    3. développer une culture de l’alternance et une offre de stages dans les grandes entreprises et le secteur public ;
    4. soutenir la qualité de l’encadrement dans l’entreprise ;
    5. renforcer le contrat d’alternance ;
    6. aider les indépendants à accueillir un premier apprenant en alternance ;
    7. renforcer la certification des compétences acquises tant par les apprenants de l’IFAPME que par ceux des CEFA ;
    8. renforcer l’accès de la formation en alternance pour les demandeurs d’emploi ;
    9. assurer le suivi et l’évaluation des mécanismes de soutien à l’alternance.

    L’objectif 4 visant à soutenir la qualité de la formation en entreprise rejoint la préoccupation de l'honorable membre et intègre le rôle que le « patron » doit jouer pour susciter et entretenir la motivation des jeunes à se former. Par un renforcement de l’accompagnement et une prime conditionnée à la formation obligatoire du tuteur, l’objectif est d’outiller les entreprises au mieux pour qu’elles amènent un maximum de jeunes à la réussite.

    La prime dédicacée aux Indépendants, dans le cadre de la reconfiguration des incitants financiers rejoint quant à elle la priorité que donne l'honorable membre à l’embauche des jeunes après leur formation. En effet, cette prime a été réfléchie en articulation avec les aides à l’emploi tant fédérales que régionales qui visent à favoriser l’embauche d’un premier travailleur.

    Enfin, je terminerai en partageant avec l'honorable membre la huitième édition du rapport, réalisé par le FOREm, sur l’insertion à l’emploi des jeunes demandeurs d’emploi à la sortie des études. En effet, certaines tendances se confirment et notamment celle relative aux études qui conduisent aux meilleurs taux d’insertion. Ainsi, le trio de tête des taux d’insertion des jeunes est le suivant : le bac (75 %), le contrat d’apprentissage (alternance IFAPME) (61 %) et le master (59 %).

    Une fois de plus, ce rapport nous montre à quel point l’acculturation aux réalités du monde de l’entreprise est un formidable atout en termes d’insertion.