/

La pauvreté objective et la pauvreté subjective

  • Session : 2015-2016
  • Année : 2016
  • N° : 167 (2015-2016) 1

2 élément(s) trouvé(s).

  • Question écrite du 01/08/2016
    • de STOFFELS Edmund
    • à MAGNETTE Paul, Ministre-Président du Gouvernement wallon

    La pauvreté touche près de 15 % de la population en Belgique. C’est un chiffre élevé, mais inférieur à ce que l’on appelle la « pauvreté subjective », laquelle représente près de 20 % des Belges qui partagent ce sentiment.

    Plusieurs facteurs peuvent expliquer cette situation.

    En effet, le seuil de pauvreté est situé aux alentours de 1.000 euros/mois. Nombre de personnes se situent tout juste au-dessus, elles gagnent 1.050 euros/mois ou 1.100 euros/mois, elles éprouvent des difficultés à payer leurs factures, mais elles ne rentrent pas dans les statistiques.

    La majorité d’entre elles sont très près de leurs sous et font très attention à chacune de leurs dépenses, et sont malheureusement incapables de faire face à un imprévu. Et pourtant, ne dit-on pas que la vie est faite d’imprévus (visite chez le médecin, machine à laver qui tombe en panne, etc).

    Ne faut-il pas revoir le seuil de pauvreté ?

    En effet, face à une situation où la vie devient de plus en plus chère, est-ce que 1.000 euros/mois suffisent pour couvrir les besoins élémentaires ? Est-ce que 1.100 euros/mois suffisent pour faire face à des imprévus ?

    Il convient de noter que tous les niveaux de pouvoirs publics contribuent au renchérissement du coût de la vie, en ce compris la Région wallonne. Ne faut-il pas que le Gouvernement wallon évalue chacune de ses décisions sous l’angle de vue de son impact sur le coût de la vie ?
  • Réponse du 23/08/2016
    • de MAGNETTE Paul

    En réponse à la question écrite de l’honorable membre, je lui confirme que le Gouvernement est pleinement conscient du fait que le coût de la vie, de plus en plus élevé, place dans des situations délicates, voire difficiles, les personnes qui gagnent mensuellement un peu plus que le seuil de pauvreté (indicateur monétaire).

    C’est d’ailleurs en partie pour cette raison que, dans le Plan wallon de lutte contre la pauvreté adopté en septembre 2015, l’indicateur de déprivation matérielle a été privilégié, du fait qu’à la différence du taux de pauvreté, il ne se base pas sur le salaire poche disponible, mais sur des biens de nécessité courante que les personnes peuvent ou non se procurer.

    La Wallonie n’a pas la compétence de modifier le seuil du taux de pauvreté. En revanche et très concrètement, depuis l’adoption du PLCP, chaque nouveau dispositif envisagé par le Gouvernement fait l’objet d’une réflexion quant à son impact sur le coût de la vie.