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Les plans de cohésion sociale (PCS) et la prévention du radicalisme religieux

  • Session : 2015-2016
  • Année : 2016
  • N° : 793 (2015-2016) 1

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  • Question écrite du 03/08/2016
    • de CRUCKE Jean-Luc
    • à FURLAN Paul, Ministre des Pouvoirs locaux, de la Ville, du Logement et de l'Energie

    Considérant que le radicalisme religieux se nourrit aussi de l’exacerbation des conditions socio-économiques dans lesquelles vivent les personnes et qu’il y a lieu dès lors d’agir en amont, la prévention du radicalisme n’est plus un objet premier de la réforme des plans de cohésion sociale, mais une conséquence en aval des mesures prises en faveur de celle-ci, ce qui suppose une réécriture du texte visant la création d’un fonds régional de cohésion sociale.

    Qu’advient-il alors de la volonté gouvernementale de lutte accrue contre le radicalisme et qui avait fait l’objet d’une circulaire envoyée en novembre dernier aux 181 communes ayant un plan de cohésion sociale pour qu’elles intègrent cette dimension dans leur plan ?

    Des moyens supplémentaires conséquents avaient été annoncés pour ces communes. Il s’agissait, sauf erreur, de deux millions d’euros, hors grandes villes, Verviers et Mouscron qui, elles, recevraient cinq millions de plus.

    L’approche de la lutte contre le radicalisme ayant changé dans le cadre de la réforme des PCS, comment les communes pourront-elles prétendre à ces moyens nouveaux ?

    Que sont-ils advenus ?

    Un appel spécifique à projet verra-t-il le jour ? Sous quelle forme ? Avec quels critères ?
  • Réponse du 06/09/2016
    • de FURLAN Paul

    Je peux confirmer que 2 millions d’euros sont prévus au budget 2016 et que le Gouvernement wallon vient de lancer un appel à projet spécifique sur la prévention de la radicalisation à destination des communes qui ont un PCS et qui ne sont pas reconnues dans le cadre la politique des grandes villes (PGV). La décision du GW est intervenue le 21 juillet 2016.

    Lancé dans le cadre des PCS, il a pour objectifs l’amélioration du vivre ensemble et la prévention du radicalisme, en ciblant notamment :
    - le développement des valeurs du vivre ensemble et de la cohésion sociale (solidarité, équité, respect, diversité, mixité, …) ;
    - le développement d’un climat de confiance ; 
    - le soutien à des publics spécifiques ;
    - la mise en valeur de l’appartenance à un territoire ;
    - le partenariat avec des pôles déjà constitués ou des acteurs existants en matière de prévention du radicalisme.

    Une attention particulière sera accordée à la supracommunalité et aux projets proposés en commun par plusieurs PCS.
    De même, les promoteurs de projets devront être attentifs à : 
    1) l’introduction de nouveaux projets innovants et/ou
    2) le renforcement d’actions PCS existantes avec à la clé une plus-value avérée.

    Les projets présentés s’inscriront dans une ou plusieurs des thématiques suivantes :
    - Le développement chez les jeunes de l’esprit critique et de résistance aux tentatives d’endoctrinement ;
    - La création de lieux d’écoute, de soutien aux familles et à la parentalité, de soutien psychologique, de groupes de parole ;
    - Le travail sur l’identité d’un quartier et le sentiment d’appartenance (travail de rue, mémoire collective, …) ;
    - L’accès aux médias et réseaux sociaux (phénomène d’embrigadement sectaire), en collaboration privilégiée avec les EPN et les associations locales ;
    - La création d’outils spécifiques d’éducation et d’insertion (clips musicaux, vidéos, pièces de théâtre-action, services itinérants (bus), …) ;
    - La collaboration avec un/des pôles déjà existants en matière de prévention du radicalisme, dans l’optique de privilégier l’action commune d’administrations communales voisines dans un même bassin de vie.

    Les projets seront co-construits par les acteurs locaux concernés (chef de projet PCS et partenaires, via la commission PCS, les plateformes locales, les coordinations de quartier, la commission de prévention du radicalisme,…).

    Les projets seront introduits par la commune, mais leur réalisation pourra être confiée à tout partenaire via une convention.

    Les projets seront introduits en ligne, via ce formulaire, auprès de la Direction interdépartementale (DiCS) du Secrétariat général du SPW pour le 20 septembre 2016.

    L’analyse des projets sera effectuée par un comité de sélection. Les projets sélectionnés seront subventionnés dans le cadre des crédits disponibles.

    La décision sur les projets, après accord obtenu du GW, fera l’objet d’une notification aux promoteurs.