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L'évolution démographique des communes

  • Session : 2015-2016
  • Année : 2016
  • N° : 826 (2015-2016) 1

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  • Question écrite du 26/08/2016
    • de CRUCKE Jean-Luc
    • à FURLAN Paul, Ministre des Pouvoirs locaux, de la Ville, du Logement et de l'Energie

    Les instances européennes classent les communes, sur base de critères démographiques, en communes densément peuplées, en densité intermédiaire, peu denses et très peu denses.

    Au regard des critères suscités, quel est le classement des 262 communes de Wallonie ?

    Des évolutions significatives sont-elles intervenues les dix dernières années ? Lesquelles et comment les expliquer ?

    Quelle est la lecture politique que fait Monsieur le Ministre des statistiques ? Quelles conclusions en tire-t-il ?

    Constate-t-on un phénomène de "gentrification" rurale ?

    Un mouvement de désurbanisation des villes est-il en cours ?
  • Réponse du 21/09/2016 | Annexe [PDF]
    • de FURLAN Paul

    Sur la base des critères européens, nous pouvons schématiquement classer les communes en trois groupes :
    - Communes de plus de 50 000 habitants (clusters à forte densité de population/centres-villes/centres urbains) ;
    - Communes entre 5 000 et 50 000 habitants (clusters urbains) ;
    - Communes de moins de 5 000 habitants (cellules rurales).

    Dans le tableau n°2 en annexe, mon administration a calculé par commune un coefficient de variation annuel moyen de l’évolution de la population sur la période 2006-2016.

    Il faut noter que ce coefficient de variation est le même tant au niveau de l’évolution du nombre d’habitants qu’au niveau de la densité puisque la seule variable qui fluctue est la population. La superficie des communes étant restée la même ces 10 dernières années.

    Sur la base de ce calcul individuel, les communes ont été regroupées sur la base du critère de population précité, soit, plus de 50 000 habitants, entre 5 000 et 50 000 habitants et moins de 5 000 habitants.

    Les taux en découlant sont repris dans le tableau n°1, en annexe.

    Je peux donc en conclure qu’il n’y a pas d’évolution significative ces 10 dernières années. L’évolution au niveau régional reste relativement stable avec une croissance moyenne de 0,54 %. Tout au plus constate-t-on que la population des communes de +50.000 habitants a augmenté moins rapidement que celle des autres communes wallonnes. Si les grandes villes peinent toujours à accroitre sensiblement leur population et donc à jouer leur rôle de véritable pôle urbain wallon, on ne retrouve toutefois plus le phénomène que l’on a connu sur la période 1994-2005 durant laquelle les 9 grandes villes wallonnes ont globalement perdu plusieurs milliers d’habitants partis vivre dans des communes rurales. Ce n’est d’ailleurs qu’en 2010 que les 9 grandes villes compteront une population globale analogue à celle qu’elles comptaient en 1994. Entretemps les communes rurales ont connu une croissance moyenne régulière de leur population.

    Quant au phénomène de « gentrification » rurale, il faudrait pour l’apprécier introduire des paramètres socio-économiques plus complexes (catégorie de revenus au sein de la population, tranche de la fiscalité au sein de la population, etc …) afin de se faire une idée précise de l’éventuel phénomène. À l’heure actuelle, l’administration régionale ne dispose pas d’un accès à ces données qui sont gérées par l’administration fédérale. J’espère qu’à l’avenir ces bases de données pourront être ouvertes aux autres niveaux de pouvoirs.