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Les courriers erronés du FOREm

  • Session : 2015-2016
  • Année : 2016
  • N° : 328 (2015-2016) 1

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  • Question écrite du 26/08/2016
    • de HENQUET Laurent
    • à TILLIEUX Eliane, Ministre de l'Emploi et de la Formation

    Ce vendredi 12 août 2016, sept mille citoyens ont reçu un courrier erroné provenant du FOREm. Celui-ci avait pour but d’avertir ces citoyens d’un possible contrôle dans leurs démarches de recherches d’emplois alors qu’ils sont des travailleurs actifs.

    Cet incident n’est pas sans rappeler celui qui avait été évoqué au sein du Parlement wallon, le 26 avril 2016 (CRIC N°152 (2015-2016)). À l’époque, le problème provenait des données contradictoires entre les dossiers de l’ONEM et du FOREm.

    Selon Charlotte Thomas, chargée de communication, l’erreur provient cette fois-ci d’une mauvaise sélection d’un filtre informatique.

    Je souhaite donc poser les questions suivantes à Madame la Ministre.

    Où en est, aujourd’hui, la procédure automatique d’intégration des dossiers? Combien de dossiers cela représente-t-il ?

    Quelles sont les mesures prises afin d’éviter que, in fine, des courriers erronés soient, une troisième fois, envoyés aux mauvaises personnes ?

    Quels sont les investissements prévus pour que le système informatique du FOREm soit plus performant ?
  • Réponse du 10/10/2016
    • de TILLIEUX Eliane

    La sixième réforme de l’État a transféré à la Région wallonne la compétence en matière de contrôle. Pour assurer la gestion du dispositif de contrôle, le FOREm a dû, suite au transfert de compétences, reprendre les procédures, là où l’ONEM les avait laissées, en se basant sur l’importation de données qui concernaient, en avril 2016, environ 680.000 dossiers « non clôturés ».

    Pour le repositionnement de ces dossiers au sein de son application informatique, le FOREm a donc, tout d’abord, effectué un premier tri entre les données fédérales transmises et les données régionales disponibles. Au terme de cette analyse, 380.000 demandeurs d’emploi restaient encore à intégrer, suite à des données conflictuelles. Deux solutions s’offraient à l’Office : soit traiter individuellement ces 380.000 dossiers avec pour conséquence de freiner, pendant plusieurs mois, les développements informatiques toujours en cours, soit de les intégrer massivement, avec pour conséquence, le risque de générer des lettres d’information auprès de personnes qui n’étaient plus concernées par la procédure. La seconde option a été choisie, ce qui explique les quelque 5.000 lettres d’information envoyées à des personnes qui se sont avérées in fine non concernées, soit 1,3 % des dossiers.

    Suite à l’intégration de toutes les données transmises par l’ONEM, des développements ont été réalisés, afin de permettre à l’application informatique de sélectionner automatiquement les demandeurs d’emploi selon les différentes procédures de contrôle de la disponibilité. Ce traitement automatique a permis au FOREm d’également effectuer un rattrapage des données générées depuis le 1er janvier 2016 et concernant 40.800 personnes. Une erreur dans le script a effectivement conduit à ce que 7.500 travailleurs reçoivent à tort une lettre d’information. Toutes ces personnes ont, depuis, reçu une lettre d’excuse de la part du FOREm.

    Le script a naturellement été corrigé et vient d’être relancé. Il s’agit là de la dernière intégration massive de données non traitées depuis le 1er janvier, à laquelle s’ajouteront environ 25.000 nouveaux dossiers.

    Quant aux mesures prises pour éviter l’envoi de courriers erronés, de nombreux tests ont été réalisés au préalable pour que ce dernier « rattrapage » se déroule au mieux. Pour la suite, l’intégration automatique des demandeurs d’emploi dans la procédure se fera au fur et à mesure de leur inscription. L’incident de la mi-août ne devrait donc plus se reproduire.

    Enfin, pour améliorer la gestion des risques d’erreur et affiner la sélection d’échantillons représentatifs utilisés en phase de test préalable au lancement d’un programme de traitement d’un import massif de données, le FOREm a investi dans de nouvelles méthodes d’analyse, via l’utilisation d’un outil de business intelligence.