/

La prévention des douleurs dorsales chez les adolescents

  • Session : 2015-2016
  • Année : 2016
  • N° : 1383 (2015-2016) 1

2 élément(s) trouvé(s).

  • Question écrite du 13/09/2016
    • de GERADON Déborah
    • à PREVOT Maxime, Ministre des Travaux publics, de la Santé, de l'Action sociale et du Patrimoine

    De plus en plus d’enfants et adolescents ont recours aux services d’ostéopathes pour soulager leurs douleurs dorsales.

    Des statistiques officielles existent-elles sur ce phénomène et notamment sur les causes multiples qui peuvent provoquer de telles douleurs ?

    Pratique abusive du sport, obésité, cartables trop lourds, quels sont les facteurs qui développent ces problèmes de santé chez les jeunes ?

    La Wallonie met-elle en place des mesures préventives auprès de ces publics cibles pour les sensibiliser aux éléments susceptibles de causer des maux de dos, souvent très handicapants ?
  • Réponse du 28/09/2016
    • de PREVOT Maxime

    L'honorable membre m’interroge sur les facteurs de risque, les statistiques et les mesures de prévention relatives aux douleurs dorsales chez les adolescents et les enfants.

    Tous les 4 ans, une vaste enquête sur les comportements de santé et leurs déterminants est réalisée parmi les jeunes scolarisés en fin de primaire et dans le secondaire en Fédération Wallonie-Bruxelles (FWB). Cette étude s’inscrit dans le cadre de l'enquête HBSC internationale, menée sous l’égide du Bureau Régional pour l’Europe de l’Organisation Mondiale de la Santé. Le Service d'Information Promotion Éducation Santé (SIPES), service communautaire de promotion de la santé est chargé d’effectuer cette enquête.

    Depuis le transfert de compétences, les services communautaires de promotion de la santé exercent des missions qui touchent aux compétences de la Région wallonne (promotion de la santé), de la Cocof (promotion de la santé) et de la Fédération Wallonie-Bruxelles (ONE – promotion de la santé à l’école). Dès lors, le soutien pour cette enquête HBSC est partagé entre ces entités. Cette enquête intervenant en milieu scolaire touche davantage aux compétences de la promotion de la santé à l’école. Cependant, au vu des synergies à créer entre nos entités, il est évident que les résultats intéressent la promotion de la santé visant tous les publics et permettront d’adapter les politiques en cette matière.

    Selon cette enquête, parmi les élèves de la FWB, la proportion de jeunes rapportant des maux de dos est passée de 18,9 % en 2006 à 21,2 % en 2010. Kristjansdottir et Rhee (2002) ont observé que la proportion de jeunes souffrant de maux de dos était plus élevée parmi ceux qui se plaignaient de fatigue matinale. Ils ont également observé cette association en Fédération Wallonie-Bruxelles. Les maux de dos sont plus fréquents parmi les jeunes qui rapportent une fatigue matinale plus d’une fois par semaine (26,5 %) par rapport à ceux qui la rapportent moins fréquemment (15,3 %). Par ailleurs, les premiers résultats concernant l’échantillon d’élèves 2014 montrent que les symptômes rapportés qu’ils soient somatiques (maux de tête, de dos) ou psychologiques (nervosité, irritabilité) surviennent rarement de façon isolée et constituent des indicateurs importants du bien-être. Quatre jeunes sur dix (42 %) rapportent des «symptômes multiples fréquents »1. Cette proportion est plus élevée parmi les jeunes dans l’enseignement secondaire (44 %) par rapport aux jeunes en 5ème et 6ème primaires (31 %). Les résultats détaillés de cette nouvelle enquête paraîtront début de l’année 2017.

    En ce qui concerne les mesures prises en matière de prévention des douleurs dorsales chez les jeunes, il faut, tout d’abord, souligner les missions des services de promotion de la santé à l’école, compétence de la Ministre Alda GREOLI, qui ont pour objectif de promouvoir la santé dans sa globalité au travers différentes missions notamment celle du bilan de santé individuel des élèves et celle de de la promotion et l’éducation à la santé. D’autre part, à l’école, les élèves sont assis plus de mille heures par an. En dehors, la majeure partie du temps est consacrée à des activités sédentaires. C’est pourquoi il faut avant tout lutter contre la sédentarité, le surpoids et la fatigue. Il convient également de leur apprendre les « bonnes » postures pour chaque moment de leur vie. Les enfants transportent également des charges souvent trop lourdes, par exemple, leur cartable ou leurs petits frères et sœurs.

    Il est également important de rappeler que la prévention et la promotion de la santé passe évidemment par l’éducation du public cible, mais aussi celui des intervenants (l’entourage, les professionnels de l’éducation, les médecins généralistes) en contact avec ce public.

    Enfin, les axes prioritaires et stratégiques de santé publique qui seront dégagés en matière de prévention et de promotion de la santé toucheront ce public spécifique des jeunes et tiendront compte des données mettant en évidence des problèmes de santé particuliers. À cet effet, j’ai associé les Ministres Marie-Martine SCHYNS et Alda GREOLI à la construction du futur plan de la Région wallonne afin que des mesures de prévention et promotion de la santé soient prises dans leurs domaines de compétences, à savoir les jeunes.