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Les conséquences du Brexit pour l'aéroport de Charleroi

  • Session : 2015-2016
  • Année : 2016
  • N° : 747 (2015-2016) 1

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  • Question écrite du 20/09/2016
    • de LUPERTO Jean-Charles
    • à COLLIN René, Ministre de l’Agriculture, de la Nature, de la Ruralité, du Tourisme et des Aéroports, délégué à la Représentation à la Grande Région

    Un article récemment paru dans La Libre évoquait la possibilité que l’entreprise de vol low-cost Ryanair soit interdite de vol en Europe. La cause principale en serait le Brexit. En effet, il semble, selon l’analyste, que l’actionnariat principalement anglais et étasunien soit un risque pour la compagnie qui se verrait considérée comme étrangère si le Brexit devenait réalité. La Commission impose que les prises de participations étrangères n’excèdent pas 49,9 % du capital d'une entreprise européenne, or, en l’état, l’actionnariat détenu par des fonds américains et anglais dépasse largement les 62 %. Une sortie de la Grande-Bretagne confirmerait cette situation. Ryanair, ce n’est un secret pour personne, est aussi la dynamo qui insuffle l’énergie et les moyens au développement de l’aéroport de Charleroi et donc lui offre des perspectives de développement et d'opportunités dans une région déjà si durement frappée économiquement. La fermeture de Caterpillar en est un triste exemple.
     
    Ma question vise à savoir, si Monsieur le Ministre a été informé de la situation par l’entreprise de transport Ryanair des risques que représenterait un Brexit pour la compagnie et consécutivement, pour l’aéroport de Charleroi.

    Ce risque est-il constamment évalué ?

    Est-ce que des alternatives existent ou sont-elles envisagées ?

    Est-ce que des contacts sont en cours avec ses homologues du Gouvernement en ce sens ?

    Bien que le Brexit ne soit aujourd’hui qu’une probabilité, Monsieur le Ministre conviendra comme moi qu’il vaut mieux anticiper ce scénario et garantir au pays de Charleroi et à la Wallonie, les moyens nécessaires à son développement.
  • Réponse du 06/10/2016
    • de COLLIN René

    Brussels South Charleroi Airport (BSCA) m’a indiqué qu’aucune communication n’a été faite par l’entreprise Ryanair, à l’égard de l’aéroport, en ce qui concerne les conséquences du Brexit.

    Actuellement, selon BSCA, le risque d’une suppression des vols Ryanair sur l’Europe semble improbable.

    Le risque de perdre une compagnie aérienne est naturellement évalué par BSCA.

    Dans le cadre de sa politique volontariste, BSCA tend à diversifier les activités de l’aéroport. Ainsi, après Pegasus et Thomas Cook, Air Corsica rejoindra l’aéroport de Charleroi en 2017. 

    Enfin, les déclarations de Michael O’Leary sont claires, quant à la modification qu’il envisage d’ores et déjà par rapport au problème relatif à son actionnariat.

    BSCA est en contact régulier avec Ryanair, afin de rester pour ce partenaire privilégié, une base attractive.