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La dangerosité des conducteurs en fonction de leur âge

  • Session : 2016-2017
  • Année : 2016
  • N° : 9 (2016-2017) 1

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  • Question écrite du 21/09/2016
    • de MORREALE Christie
    • à PREVOT Maxime, Ministre des Travaux publics, de la Santé, de l'Action sociale et du Patrimoine

    Une étude anglaise réalisée par l’Université de Swansea, au Pays de Galles, révélait tout récemment que, contrairement aux idées reçues, les conducteurs les plus jeunes ne seraient pas nécessairement les plus dangereux.

    Toujours d’après cette étude, il semblerait que ce postulat soit même tout à fait erroné.

    Alors que Monsieur le Ministre dispose de chiffres récents relatifs à la sécurité routière, dispose-t-il de statistiques relatives à ce phénomène et qui permettrait d'indiquer si les jeunes conducteurs ont des comportements plus accidentogènes ?

    On sait évidemment que ce public est plus soumis aux accidents nocturnes, principalement causés par la fatigue et la consommation d’alcool. Une campagne lancée par l'Agence wallonne pour la sécurité routière a d’ailleurs été initiée. Je sais donc que c’est un sujet qui tient particulièrement à cœur à Monsieur le Ministre.

    Cependant, à l’heure actuelle, les jeunes conducteurs, de moins de 26 ans, doivent encore s’acquitter d’un solde supplémentaire pour contracter une assurance. N’est-ce pas là un système archaïque, qui ne se justifie plus ?

    Quelle serait la marge de manœuvre de Monsieur le Ministre pour éventuellement changer cette pratique ?
  • Réponse du 12/10/2016
    • de PREVOT Maxime

    Malgré nos recherches, nous n’avons pas pu trouver l'étude à laquelle fait allusion l'honorable membre dans sa question. Merci donc de nous faire part de la source précise de cet article.
     
    L’Agence wallonne pour la Sécurité routière a étudié le risque d’accidents corporels, par milliard de véhicule-kilomètres parcourus, encouru par les conducteurs wallons en fonction des caractéristiques démographiques (âge et genre) et du moment de la semaine.
     
    Il ressort que les 18-24 ans ont toujours, quel que soit le moment de la semaine, un sur-risque d’accident par rapport aux autres tranches d’âge. Ce risque d’accidents corporels est maximum pour les jeunes conducteurs de 18-24 ans les nuits et plus particulièrement les nuits de week-end.
     
    En ce qui concerne les tarifs appliqués par les compagnies d’assurances pour les jeunes conducteurs, ils ne relèvent pas de ma compétence, mais ils sont très probablement liés à l’accidentalité élevée des dossiers impliquant ces jeunes conducteurs.
     
    Dans sa politique de sensibilisation, l’AWSR accorde une attention particulière aux jeunes conducteurs. D’autres mesures, notamment en matière de réforme de l’obtention du permis de conduire, sont également en cours de préparation.

    L’objectif est évidemment d’améliorer la situation de tous les conducteurs et en particulier les jeunes, ce qui, au-delà de l’objectif premier de renforcement de la sécurité routière, permettra également d’influer sur les pratiques en matière d’assurance.