/

La régénération du bois

  • Session : 2016-2017
  • Année : 2016
  • N° : 8 (2016-2017) 1

2 élément(s) trouvé(s).

  • Question écrite du 22/09/2016
    • de STOFFELS Edmund
    • à COLLIN René, Ministre de l’Agriculture, de la Nature, de la Ruralité, du Tourisme et des Aéroports, délégué à la Représentation à la Grande Région

    À la question écrite n°557 (2015-2016) du 8 juin 2013, concernant la régénération du bois, je m'exprime à Monsieur le Ministre de la manière suivante : « pour être pratique, je vais concentrer mes questions sur le canton de Saint-Vith (que je connais le mieux).

    Puis-je lui demander de nous informer, sur base de la banque de données des entrepreneurs agréés EFOR, triage forestier par triage et année par année (sur une période décennale), les quantités de bois (feuillus et résineux séparés) prélevées dans ledit canton ? Et de comparer ces données avec la production à l’hectare et par an et triage par triage (en différenciant feuillus et résineux) dudit canton ?

    La comparaison permettra sans doute d’identifier le potentiel en matière de bois-énergie (il en va de même pour les autres industries consommatrices de bois) sans que l'on risque un déboisement progressif et irréversible. ».

    Dans sa réponse, Monsieur le Ministre m’informe des chiffres du cantonnement de Saint-Vith et non de ceux du Canton de Saint-Vith (couvert par plusieurs cantonnements à savoir Bullange, Elsenborn, Saint-Vith).

    Je rejoins son analyse quand il mentionne les phrases suivantes : « une potentielle déduction des différents usages du bois à partir des chiffres ci-dessus n’est, malheureusement, pas possible étant donné que la ressource en bois dépasse largement le périmètre géographique du cantonnement de Saint-Vith et ne peut s’analyser à une échelle si petite. De plus, la vente des bois suit la règle des marchés publics et la loi de l’offre et de la demande. Il n’est donc pas possible de prévoir quelle part du bois issu du cantonnement de Saint-Vith ira dans telle ou telle branche de la transformation. ».

    C’est pourquoi je me permets de redéposer la question et d’insister pour avoir les données pour tous les cantonnements forestiers du Canton de Saint-Vith (cantonnement par cantonnement et triage par triage).

    À une échelle intermédiaire, j’espère trouver une partie des réponses que je cherche.
  • Réponse du 13/10/2016
    • de COLLIN René

    L'honorable membre me demande de répondre à nouveau à sa question écrite n°557, mais en étendant mon analyse sur l’ensemble des cantonnements du canton de Saint-Vith à savoir les cantonnements de Saint-Vith, Bullange et Elsenborn. Pour ce qui est des considérations générales et pour la méthodologie, je le renvoie à ma réponse précédente. Les tableaux des cantonnements d’Elsenborn et de Bullange qu'il trouvera ci-dessous, ont été dressés et analysés suivant la même méthodologie que pour Saint-Vith à l’occasion de ma première réponse.

    Prélèvements annuels moyens
    de 2006 à 2015 (m3/hectare)

    Résineux Feuillus
    Saint-Vith 10,15 5,79
    Elsenborn 9,65 1,43
    Bullange 10,80 4,18


    Pour répondre à la question concernant l’identification du potentiel en matière de bois énergie sans que l'on risque un déboisement progressif et irréversible. », il ressort que :
    (1) la ressource en bois dépasse largement le périmètre géographique du canton de Saint-Vith et ne peut s’analyser à une échelle si petite. Il en va de même pour la Wallonie, qui ne constitue qu’une petite partie du massif forestier européen ;
    (2) la vente des bois suit la règle des marchés publics et la loi de l’offre et de la demande. Il n’est donc pas possible de prévoir quelle part du bois issue du canton de Saint-Vith ira dans telle ou telle branche de la transformation. Par ailleurs, une part significative des arbres résineux se retrouve dans plusieurs filières : ce qui ne peut pas être transformé en poutre et planche se retrouve dans la filière papier ou panneaux ou énergie… Là encore selon la loi et les opportunités du marché.
    (3) Les valeurs de prélèvement rencontrées dans les trois cantonnements et résumées dans le tableau ci-dessus sont tout à fait normales et excluent toute suspicion d’éventuelle surexploitation.