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Les zones interdites à la baignade

  • Session : 2016-2017
  • Année : 2016
  • N° : 28 (2016-2017) 1

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  • Question écrite du 03/10/2016
    • de COURARD Philippe
    • à DI ANTONIO Carlo, Ministre de l’Environnement, de l’Aménagement du Territoire, de la Mobilité et des Transports et du Bien-être animal

    J'ai récemment posé la question à Monsieur le Ministre de savoir quels sont les critères qui définissent l’interdiction ou l’autorisation de profiter librement des zones de baignade.

    La qualité de l’eau, et plus précisément les paramètres microbiologiques, étant l’indicateur prioritaire pour déterminer si ces lieux de baignade sont accessibles ou non.

    À l’heure actuelle, quelles sont les zones où des problèmes persistent ?

    Monsieur le Ministre pourrait-il clarifier et définir quelles sont-elles ?

    Surtout, quelles sont les solutions à y apporter ?

    Quels moyens Monsieur le Ministre met-il en œuvre pour y parvenir ? Quelles sont les initiatives qui ont été prises ou à prendre pour rendre plus accessibles ces zones ?

    Comment évolue la qualité des cours d’eau ?

    Quels ont été les programmes d’investissement de la Société publique de la gestion de l'eau (SPGE) en la matière ?

    J’insiste sur les solutions recherchées et les moyens mis en œuvre, car les citoyens doivent pouvoir jouir de ces lieux de baignade en toute quiétude, surtout dans une province comme le Luxembourg qui regorge de plans d’eau et où le secteur touristique est important.

    Cependant, on entre en période d’automne ; par conséquent, la baignade n’est plus propice, mais je souhaiterais connaître les mesures concrètes qui vont être prises pour que le problème évoqué ne soit plus.
  • Réponse du 20/10/2016
    • de DI ANTONIO Carlo

    À l'heure actuelle, 10 zones de baignade présentent toujours des problèmes de contamination. Il s'agit des zones de l'Amblève à Coo, du lac de Neufchâteau, de la Semois à Chiny, Lacuisine, et Bouillon (Pont de la Poulie), de l'Ourthe à Hotton et Noiseux ainsi que de la Lesse à Pont-à-Lesse, Hulsonniaux et Houyet.

    Depuis 2000, la SPGE a investi plus de 72 millions d'euros dans le cadre de ses différents programmes spécifiques à l’amélioration de la qualité des eaux de baignade, en particulier par la construction de stations d’épuration et de collecteurs. Mais cela n’est pas suffisant, en particulier pour les zones de baignade situées en rivière.

    En effet, afin que ces zones de baignade en rivière soient conformes quelles que soient les conditions météorologiques, il faut s’assurer que le réseau d’égouttage soit complet, de qualité, sans aucun rejet en rivière et avec une maîtrise des déversoirs d’orage ; le tout sans compter sur les problèmes liés au ruissellement agricole et au pâturage en bord de rivière.
    En ce qui concerne les solutions à apporter pour améliorer la qualité de ces eaux, il importe de préciser que depuis 2011, la SPGE réalise une mission déléguée qui vise à actualiser le profil des eaux de baignade wallonnes. Cette mission a pour but de caractériser la zone de baignade, de localiser et d'identifier les sources de contamination qui sont susceptibles d’affecter la qualité bactériologique de chaque de ces zones. Cette actualisation s'effectue selon une fréquence qui dépend du niveau de qualité de la zone de baignade concernée.

    Pour réaliser cette mission et localiser avec précision les sources de contamination, la SPGE a réalisé plus de 2.000 analyses et prélèvements en zone amont des zones de baignade. De plus, un projet pilote a été mis en œuvre sur la zone de baignade de Neufchâteau afin d’identifier, sous différentes conditions climatiques et en particulier par temps de pluie, la part de la contamination bactériologique qui est imputable aux différents secteurs (secteur de l'assainissement, secteur agricole, secteur du tourisme, etc).

    Ce projet, dont les conclusions ont été présentées il y a quelques semaines, a permis de valider scientifiquement l'impact majeur des zones pâturées sur la qualité finale des eaux de baignade qui sont situées en aval. De même, les inventaires de terrain réalisés par les prestataires ont également permis de révéler certains manquements par rapport au respect de l'Arrêté "clôtures" sur la zone amont de Neufchâteau.

    Sur la base d'une mise en commun des différents travaux de la SPGE, mais également d'une collaboration fructueuse avec l’Administration (DGO3 - Direction des eaux de surface), il a été possible, pour chaque zone de baignade, de lister l'ensemble des mesures à mettre en œuvre, tous secteurs confondus (population, agriculture, tourisme, etc.) pour permettre d'améliorer durablement la qualité bactériologique des eaux de baignade wallonnes. Cette liste, qui doit encore être validée par les différentes autorités compétentes, reprend à ce jour pas moins de 220 actions pour l'ensemble des zones de baignade wallonnes.