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L’impact de la campagne de promotion menée sur les aires d’autoroutes

  • Session : 2016-2017
  • Année : 2016
  • N° : 42 (2016-2017) 1

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  • Question écrite du 05/10/2016
    • de LEFEBVRE Bruno
    • à PREVOT Maxime, Ministre des Travaux publics, de la Santé, de l'Action sociale et du Patrimoine

    Les départs en vacances impliquent une utilisation plus accrue des aires d'autoroutes. Cette augmentation va de pair avec le manque de civisme des usagers qui jettent leurs déchets n'importe où. Ce manque de propreté donne une image néfaste pour le tourisme et l'environnement mais aussi économiquement. En 2015, ce sont 2.000 tonnes de déchets qui ont été ramassés sur les aires autoroutières wallonnes pour un montant de 2 millions d'euros.

    Face à ce constat, Monsieur le Ministre et son collègue Carlo Di Antonio avez décidé de sensibiliser les usagers du réseau routier wallon à adopter un comportement plus responsable au niveau de la propreté publique.

    Pour atteindre cet objectif, différentes actions ont été menées. Premièrement, la SOFICO s'est attaquée aux dépôts de déchets clandestins sur les aires de repos. Ensuite, la cellule Be WaPP a incité les automobilistes à être plus respectueux de la propreté sur le réseau routier et aires d'autoroutes. Un stand « propreté » était accessible aux voyageurs et des animations de conscientisation à l'importance du maintien de la propreté publique, lors de leurs déplacements en voitures, leurs étaient proposées. En déposant les déchets produits lors de leur trajet auprès du stand « propreté », les voyageurs avaient l'occasion de gagner une semaine de vacances à Corfou, des week-ends gastronomiques en Wallonie ou encore des paniers de produits wallons. Une petite poubelle réutilisable était également fournie à tous les visiteurs de l'aire de repos afin de leur permettre de poursuivre un voyage en toute propreté.

    Parallèlement à cela, la SOFICO a consacré sa campagne d'affichage à la lutte contre les dépôts de déchets clandestins sur les aires d'autoroutes.

    Quel a été l'impact de la campagne de sensibilisation de la cellule Be WaPP ? Une baisse de la génération de déchets a-t-elle été observée ?
  • Réponse du 26/10/2016
    • de PREVOT Maxime

    L’objectif d’améliorer la propreté, en général, est un objectif qui concerne l’ensemble du Gouvernement wallon, et des pouvoirs publics en général. Le respect de notre cadre de vie est l’affaire de tous, et les citoyens ont eux aussi un rôle prépondérant à jouer.

    C’est en ce sens que mon collègue en charge de l’Environnement a lancé il y a 2 ans le vaste programme « BeWapp », pour une Wallonie plus propre. Ce sont donc de nombreuses communes qui, cette année aussi, ont marqué leur soutien et leur participation à ce type d’évènement. Cet été, une collaboration accrue a eu lieu entre le SPW, la SOFICO et la cellule « BeWapp » : des actions de sensibilisation à la propreté publique lors des trajets en voiture ont été menées sur 4 aires autoroutières lors des principaux week-ends de départ en vacances:
    * 1 et 2 juillet : sur l’aire de Saint-Ghislain
    * 15 et 16 juillet : sur l’aire de Wanlin
    * 20 et 21 juillet : sur l’aire de Barchon
    * 30 et 31 juillet : sur l’aire de Sprimont

    De manière plus générale, au niveau du réseau routier et autoroutier régional, l’ensemble des 42 districts de la Direction générale des Routes travaille quotidiennement afin de maintenir un niveau de propreté efficient sur l’ensemble du réseau.
    Cette mission est assurée de deux manières :
    - en interne, par le personnel des Districts du SPW
    - en externe, par des entreprises privées, via des baux de ramassage et d’évacuation de déchets.

    L’enlèvement des déchets comprend tant le ramassage de ceux-ci le long des voiries que les vidanges des poubelles et dépôts clandestins sur les aires de repos.
    Les déchets sont éliminés via les filières classiques de traitement des déchets ménagers : tri, recyclage, ou encore valorisation énergétique.

    Les services répertorient certains « points noirs » sur le réseau. Il s’agit d’endroits où de fortes concentrations de déchets sont régulièrement relevées. C’est là que la répression peut devenir une solution, et que la Police domaniale agit sur le terrain.
    Ces dernières années, à l’initiative de mes prédécesseurs,  des politiques plus répressives ont été progressivement mises en place pour tenter de diminuer les incivilités : les districts préviennent la Police domaniale des dépôts clandestins découverts et il revient ensuite à cette dernière, au travers d’un travail d’enquête fastidieux,  de trouver des indices permettant d’identifier les auteurs de ces incivilités et de leur infliger une sanction administrative.

    La SOFICO, elle aussi, remplit son rôle en sensibilisant les usagers par des campagnes annuelles. Cela fait de nombreuses années qu’une campagne est consacrée, chaque année, à cette thématique, et que de nombreux petits sachets à déchets sont distribués sur les aires autoroutières.

    Enfin, concernant la mesure des effets – en termes de diminution du nombre de déchets - de la dernière campagne, il apparaît que c’est incalculable et que les effets se mesurent à long terme ; une campagne de prévention et de sensibilisation, prise de manière isolée, ne pouvant constituer un facteur objectif à elle seule.

    Actuellement, en Wallonie, on peut chiffrer le coût global de l’enlèvement des détritus le long des autoroutes et des routes régionales à un montant annuel qui avoisine 20 millions d’euros. En outre, en 2015, environ 2.000 tonnes de déchets ont été ramassées sur les aires autoroutières wallonnes (sans compter ceux ramassés sur les aires concédées) pour un montant d’environ 2 millions d'euros.
    La tendance générale est plutôt à la baisse, grâce à l’action de chacun, et aux campagnes de communication sur la thématique de la propreté, mais surtout aux marchés relatifs au nettoyage et à l’entretien de nos espaces publics.

    Si l'honorable membre souhaite des données plus précises au sujet de l’opération BeWapp, il peut les obtenir auprès de mon collègue en charge de l’Environnement.