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L'absence de la Wallonie dans l'Alliance solaire internationale (ASI)

  • Session : 2016-2017
  • Année : 2016
  • N° : 44 (2016-2017) 1

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  • Question écrite du 05/10/2016
    • de DOCK Magali
    • à FURLAN Paul, Ministre des Pouvoirs locaux, de la Ville, du Logement et de l'Energie

    L’Alliance internationale du solaire (AIS), composée de 121 pays a été formée en marge de la COP21 à l’initiative des présidents français et indiens. Cette alliance regroupe 121 pays situés entre les tropiques du Cancer et du Capricorne, et certains d'entre eux bénéficient de plus de 300 jours de fort ensoleillement par an.

    Dans leur déclaration de soutien à cette initiative, les pays signataires affirment vouloir «entreprendre des efforts concertés et innovants dans le but de réduire les coûts de financement et le coût des technologies pour un déploiement immédiat d'actifs solaires compétitifs». L'objectif de l'ISA est d'assurer un transfert de technologies et de faciliter les financements pour développer dans tous les pays à fort potentiel solaire, des capacités de production d'électricité.

    Ce que l’on constate en parcourant la liste des signataires, c’est qu’en plus des pays situés entre les tropiques, nous avons des pays comme le Japon ou encore la Nouvelle-Zélande qui ne sont pourtant pas géographiquement concernés par cette démarche. Or, l’histoire nous montre que ces deux pays saisissent souvent les opportunités qui s’offrent à elles.

    L’énergie solaire pourrait, pour les prévisions les plus optimistes, devenir la première ressource énergétique utilisée au monde en 2050 avec 27% de l’énergie produite venant de cette source. Or, comme Monsieur le Ministre le sait, la Wallonie, a besoin plus que jamais de penser à leur transition énergétique. La fin du nucléaire en 2025 et le fait que notre principal handicap compétitif soit le domaine énergétique doivent nous pousser à accompagner ces démarches prometteuses.

    Ma question sera donc simple  : pourquoi la Wallonie n’a-t-elle pas poussé pour accompagner cette initiative ?
  • Réponse du 17/10/2016
    • de FURLAN Paul

    La Wallonie est déjà impliquée dans plusieurs organisations dont le but est de promouvoir le solaire : 
    * La recherche belge participe à plusieurs plateformes de collaboration technologiques (TCP) créé dans le cadre de l'agence internationale de l'énergie. L'International Energy Agency (IEA) PVPS (créé en 1993) en est une qui se concentre sur le solaire photovoltaïque. Elle est composée de 29 membres représentant 87 % de la puissance photovoltaïque installée dans le monde. La Wallonie en fait partie depuis 2011. Cette organisation se veut scientifique et est reconnue comme telle au sein de la communauté. l’IEA-PVPS se concentre plus sur les marchés développés même si elle a des "tâches" se focalisant sur les marchés émergents.
    * International renewable energy Agency (IRENA) : crée en 2009, cette agence regroupe 146 pays. Elle aborde toute les Energies Renouvelables et pas uniquement le photovoltaïque. Elle fonctionne avec un groupe de chercheurs internes et n’a pas un programme de collaboration international comme au sein de l’IEA PVPS. L’IRENA se focalise sur les pays dont les marchés photovoltaïques sont émergents. La Wallonie en fait partie depuis 2012.

    L'Alliance solaire internationale (ISA) est une initiative toute récente (25/01/2016) qui n'inclut que très peu de pays similaires au nôtre. L’objectif de cette alliance est de créer une plateforme regroupant les États « riches en soleil » qui pourront coopérer pour réduire les coûts d’installation, développer des financements innovants ou accélérer la recherche et le développement. Cette nouvelle organisation travaillera en lien avec les organisations internationales telles qu’IRENA et l’IEA dont la Wallonie est déjà membre.