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La politique éolienne en Wallonie

  • Session : 2016-2017
  • Année : 2016
  • N° : 37 (2016-2017) 1

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  • Question écrite du 05/10/2016
    • de STOFFELS Edmund
    • à DI ANTONIO Carlo, Ministre de l’Environnement, de l’Aménagement du Territoire, de la Mobilité et des Transports et du Bien-être animal

    Le potentiel éolien en Wallonie est bien connu. Mais c'est aux développeurs d'estimer les sites les plus adaptés, afin d'accueillir un projet en fonction d'une maitrise acceptable de toutes les incidences sur l'homme et sur l'environnement. Il n'est plus à l'ordre du jour de faire une cartographie découpant la Wallonie, afin d'y placer des lots d'éoliennes au mépris de tout examen circonstancié. Le développement d'un projet éolien peut-être une chance pour les communes.

    Selon une étude, le potentiel d'économies opérationnelles des parcs éoliens terrestres pourrait atteindre 45%, d'où une meilleure compétitivité de l'éolien, représentant jusqu'à 25% en 2030, dont la moitié en terrestre. Qu'en pense Monsieur le Ministre ?

    Ne faudrait-il pas revoir notre stratégie éolienne et notamment les modes d'investissements publics ?

    En mars dernier, à une question écrite, Monsieur le Ministre répondait : « de présenter au GW un avant-projet de décret visant à faciliter l'acceptation des éoliennes par les riverains. Cet objectif nécessite d'adapter le cadre de référence et d'y intégrer des dispositions permettant de développer la participation aux projets éoliens". Où en est-il ?  Quelles sont ses propositions en termes de participation publique ?  Et quel pourrait-être le rôle des citoyens ?
  • Réponse du 11/10/2016
    • de DI ANTONIO Carlo

    Il ressort clairement des constats de l'honorable membre qu’il serait déraisonnable pour la Wallonie de se priver de l’éolien on-shore. La filière éolienne est une source renouvelable des plus matures.

    Comme déjà précisée précédemment, force est de constater que beaucoup des projets éoliens portés en Wallonie se heurtent à un déficit d’acceptabilité par la population locale. C’est l’obstacle majeur auquel sont confrontés de nombreux projets, et ce en dépit de leurs qualités intrinsèques sur les paramètres objectivables et maîtrisables que sont le productible, les distances de garde par rapport à l’habitat, le respect des normes acoustiques, la maîtrise des incidences sur la faune, etc.

    Certains projets échappent à cet écueil. De mon expérience, je constate que les projets où la participation publique est présente, et ce le plus en amont possible, présentent un bon taux de réussite. Avec mon collègue Paul Furlan, j’entends rendre obligatoire la participation des pouvoirs publics et des riverains dans les parcs éoliens.

    L’actualité dans le cadre de la participation publique aux projets éoliens, c’est la valorisation du domaine exploitable de la SOFICO. Cette initiative régionale, portée en bonne synergie par mon collège Maxime Prévot, est le fruit de l’expérience concluante du premier appel à projets lancé sous la précédente mandature et aujourd’hui concrétisé, à savoir le parc éolien « Garocentre » à Houdeng-Goegnies. Un second appel à projets est actuellement en cours. Ces initiatives permettent la valorisation économique de certaines parties du domaine régional et constituent également une forme de participation publique.

    La participation financière publique et/ou citoyenne est déjà effective dans de nombreux projets éoliens. Les citoyens qui le souhaitent peuvent d’ores et déjà jouer un rôle actif dans des projets éoliens à travers les nombreuses coopératives impliquées aujourd’hui dans ce secteur.