/

L'inclusion de la thématique de l'eau dans les négociations de la COP22

  • Session : 2016-2017
  • Année : 2016
  • N° : 42 (2016-2017) 1

2 élément(s) trouvé(s).

  • Question écrite du 05/10/2016
    • de DOCK Magali
    • à DI ANTONIO Carlo, Ministre de l’Environnement, de l’Aménagement du Territoire, de la Mobilité et des Transports et du Bien-être animal

    Une thématique essentielle qui touche au réchauffement climatique n’est autre que l’eau. Or il s’avère que celle-ci n’a fait l’objet d’aucun traitement durant les conférences climatiques alors que la première manifestation forte du réchauffement climatique sera l’impact sur l’eau. Le Maroc, très concerné par cette problématique l’a mise au programme de la COP22 de Marrakech qui se déroulera en novembre. Dès lors, il est nécessaire que notre Région, avec ses atouts hydriques importants, puissent se positionner sur ce sujet et avoir un impact dans les négociations.

    Quelle est la position wallonne pour répondre à la vulnérabilité de l’eau due au réchauffement climatique  ? Quelle est la position de Monsieur le Ministre sur l’assainissement des eaux et le financement international pour diminuer la vulnérabilité de certains pays concernant l’accès à l’eau  ? Quels sont les atouts que nous pouvons faire valoir dans cette négociation  ?
  • Réponse du 11/10/2016
    • de DI ANTONIO Carlo

    L’eau est non seulement un enjeu majeur au sein des négociations sur le climat, mais a également été reconnue comme un des 17 objectifs de développement durable pour l’agenda 2015-2030 adopté par les Nations Unies à New York en septembre 2015.

    À mon initiative, en novembre 2015, la Région wallonne a signé le pacte de Paris sur l’eau et l’adaptation au changement climatique dans les bassins des fleuves, des lacs et des aquifères. Ce pacte a été porté à la COP21 où une demi-journée fut consacrée à cette thématique.

    Notre région devra faire face aux impacts du changement climatique sur le cycle de l’eau, mais, si l’on regarde d’un point de vue mondial, elle est relativement épargnée par rapport à ce que subissent et subiront d’autres régions du monde.

    En matière de coopération internationale dans le domaine de l’eau, la Wallonie dispose de nombreux atouts grâce à son savoir-faire développé à partir d’un modèle d’une gestion publique de l’ensemble du cycle anthropique de l’eau. Ainsi, la Wallonie est engagée dans des programmes de coopération et internationaux à destination principalement de pays africains où l’eau, son accès et son assainissement, est un enjeu majeur. Les changements climatiques rendent ces pays encore plus vulnérables aujourd’hui par rapport à cette ressource.

    Dans le cadre du programme Fast-Start de l’AWAC, mis en place à la suite de la COP de Copenhague en 2009, la Région finance des projets liés à la lutte contre l’érosion pluviale, au développement de la micro-irrigation ainsi que dans d’autres projets de solidarité internationale climat.

    Ainsi, un projet Fast-Start, financé par la Région wallonne à hauteur de 354.000 euros, démarre au Burkina Faso. Il vise à contribuer au développement durable et à lutter contre les changements climatiques en renforçant les capacités de l’office national de l’eau et de l’assainissement du Burkina Faso à réduire sa production d’eau ainsi que ses consommations d’énergie, depuis la production de l’eau potable jusque dans la gestion des boues de stations d’épuration d’eaux usées.

    Je compte poursuivre notre devoir de solidarité avec les pays du Sud dans le cadre du programme Fast-Start, mais également grâce au fonds de solidarité internationale pour l’eau pour lequel j’ai réactivé l’inscription d’un budget de 500.000 euros annuel.